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Le « cœur brisé »: Plus qu'un mythe, un syndrome mortel

Le tako tsubo désigne une pathologie cardiaque liée au stress.

« Mourir d’aimer » chante Charles Aznavour depuis une cinquantaine d’années. Le refrain est si populaire qu’il est examiné de très près par les médecins aujourd’hui. En cardiologie, le chagrin d’amour porte un nom, un peu barbare certes : cardiomyopathie de stress ou« tako tsubo ». Au début du mois de septembre, un collectif de 26 chercheurs de l’hôpital de Zurich a participé à une enquête publiée dans la revue New England Journal of Medecine, portant sur plus de 1750 patients, afin d’affiner le diagnostic de cette pathologie (c’en est bien une).
Le syndrome du « cœur brisé » toucherait chaque année 2 % des patients victimes d’attaques cardiaques. Des femmes principalement (80 %), âgées de plus de 60 ans, donc ménopausées, ayant vécu une rupture, le décès d’un proche ou simplement un stress émotionnel important. Généralement, le diagnostic est assez classique : « A la suite d’une contrariété ou d’un stress affectif, le patient ressent une violente douleur dans la poitrine similaire à un infarctus. La mâchoire et le bras sont parfois irradiés », témoigne Claire Mounier-Vehier, cardiologue, présidente de la fédération française de cardiologie.

Les hormones du stress responsables

En arrivant aux urgences, un électro cardiogramme est effectué, mais les anomalies ne correspondent pas à une attaque classique car les coronaires ne sont pas touchés. C’est en passant une IRM cardiaque que les lésions spécifiques apparaissent. La semaine dernière, le Professeur Nicolas Mansencal a ainsi accueilli une veuve de 72 ans, au lendemain de la mort de son mari. Il décrit un cœur « touché par l’afflux decatécholamines », les hormones du stress dont le cœur est bourré de récepteurs.
Parallèlement le système nerveux agit sur le muscle cardiaque et entraîne une paralysie de la partie inférieure du cœur. Celui-ci est alors dans l’incapacité de se contracter. Sa partie basse reste inerte et prend la forme de ce que les Japonais appellent un « tako tsubo », un piège à poulpes traditionnel. Ou plus simplement, un betit ballon de rugby.

Un taux de décès de 3,7 %

Pourquoi les femmes seraient-elles plus touchées que les hommes ? La question n’est pas tranchée scientifiquement. Le Professeur Mounier-Véhier émet l’hypothèse d’une protection œstrogénique chez la femme avant la ménopause. « Les œstrogènes protègent de l’impact des hormones de stress. Mais à la ménopause, les hormones disparaissent et les artères sont plus fines. » Ce qui rendrait les femmes âgées plus sensibles à cette pathologie brutale.
Pour le professeur Mansencal, il est malgré tout important de préciser que le risque de décès est tout de même limité. Seuls 3,7 % des patients décéderaient aujourd’hui (contre 5,3 pour les crises cardiaques classiques). Et encore, ceux-ci sont généralement victimes d’autres pathologies sous-jacentes ou de graves complications : un caillot sanguin, un trouble du rythme provoquant un arrêt cardiaque. Généralement, les symptômes du « coeur brisé » disparaissent dans un délai d’un à trois mois après l’accident. Moralement parlant, c’est autre chose. Personne n’a encore trouvé l’antidote pour se remettre de la perte d’un être cher.
Source : 20minutes.fr

VIDEO. S3Odéon, pour tout savoir sur la médecine de demain




Retrouvez quelques-unes des interventions les plus marquantes du S3Odéon, une série d'interventions courtes et dynamiques sur l'avenir de notre santé.


Anne Chervet, neuropsychologue spécialiste de l'hypnose a envoûté la salle du théâtre de l'Odéon. ©S3Odéon

S3ODÉON. Si vous n'étiez pas au théâtre de l'Odéon samedi 12 septembre 2015, vous avez raté un bien bel événement consacré aux perspectives futures de notre santé. Connectées, prédictives, robotisées... Les technologies ont une place toujours croissante dans la médecine. Cela a conduit une vingtaine de personnalité comptant parmi les plus grands experts du monde de la santé en France à s'exprimer sous la forme de courtes interventions calquées sur le modèle des conférences TED. Partenaire de cet événement sans précédent en France, Sciences et Avenir vous propose de retrouver en vidéos l'intégralité de cette journée d'une grande richesse. Petit florilège des interventions  les plus marquantes. 

1. Hypnose : qu'est-ce que la politesse émotionnelle ?

Anne Chervet, neuropsychologue spécialiste de l'hypnose et des problématiques liées au vieillissement a livré une intervention qui a littéralement hypnotisé la salle. Elle y raconte comment la synchronisation - le B. A. BA de l'hypnose - lui a permis de renouer le contact avec Madeleine, une de ses patientes atteinte d'une maladie neurodégénérative de type Alzheimer. Découvrez ce qu'est "la politesse émotionnelle".

2. Longévité : les limites de dame Nature

Le professeur Jean-François Bach, biologiste de renom et secrétaire perpétuel de l'Académie des sciences fait le point sur l'allongement de la durée de vie du siècle dernier. Pour lui, rien ne laisse penser que cela va continuer, arguant que l'espèce humaine a déjà atteint une sorte d'âge butoir...

3. La fine flore de la science 

Chacun d'entre-nous dispose de 100 mille milliards de microbes dans l'intestin ! Soit 10 fois plus que tout le reste des cellules de notre corps. Une flore intestinale indispensable comme est venu le rappeler Stanislav Dusko Ehrlich, directeur de recherche de l’Unité de génétique microbienne à l'Inra. Un organe presque aussi important que le cerveau lui-même.

4. Le médecin de synthèse est là !

De l'invention du principe du stéthoscope à l'émergence de la génomique prédictive en passant par les technologies d'imagerie, le professeur Guy Vallancien dresse un tableau des évolutions fulgurantes de la médecine. Il appelle à embrasser ces changements, sans pour autant perdre le lien humain avec le médecin.

5. Ignorance et aveuglement de la science médicale

Le professeur en microbiologie Didier Raoult rappelle que sur les 1000 milliards d'espèces microbiennes, les scientifiques n'en connaissent finalement que 15.000 à 20.000. La marge de ce qu'il reste à découvrir est tout bonnement considérable.  

source : sciencesetavenir

Liège : Rentrée pour les étudiants en médecine et dentisterie: les règles changent !

Ce lundi, c'était la rentrée pour 185 000 étudiants francophones qui fréquentent les hautes écoles et les universités. Dans certaines facultés, le stress était déjà papable. C'était particulièrement le cas pour les étudiants en première année de médecine et de dentisterie. Pour eux, les règles du jeu vont changer. En plus des examens, les étudiants devront réussir un concours en fin de première année pour poursuivre leur cursus, un concours éliminatoire.
Ces étudiants sont en première année de médecine ou de dentisterie à l'UCL. Pour eux, c'est une année bien particulière qui commence. Car, pour réussir, ils ne devront plus uniquement obtenir une cote suffisante aux examens. Ils devront aussi passer un concours en fin de première, et seuls les étudiants les mieux classés pourront poursuivre. A l'UCL, 164 étudiants en médecine et 34 en dentisterie seulement pourront accéder à la deuxième année. C'est un arrêté de la Fédération Wallonie Bruxelles qui fixe les quotas par université.
Dans les couloirs, l'angoisse est déjà palpable.  Solveig Wright, étudiante en première baccalauréat de dentisterie nous confie son sentiment "Le fait que ce soit un concours, ça fait plutôt peur.  Ca me stresse, vraiment".  Stress, car une chose est sûre, ce concours sera frustrant.  Frustrant pour les étudiants qui réussiront leurs examens mais seront classés au-delà de la dernière place qualificative pour la deuxième année. 
Le but ultime est de faire en sorte que le nombre de médecins et dentistes diplômés en fin de cycle ne dépasse pas le nombre de numéro INAMI disponibles. Le professeur Dominique Vanpee, le doyen de la Faculté de Médecine à l'UCL: "En tant que doyen, je préfère avoir mal au cœur maintenant pour des étudiants en début de cursus que par rapport à des étudiants en fin de cursus, qui risqueraient de ne pas avoir de numéro INAMI à la sortie.  On préfère arrêter les étudiants tôt que trop tard".
Autre campus, même sentiment global, à l'Université de Liège.  Le décret autorise 126 étudiants à accéder à la deuxième année.  L'an passé, ils étaient plus de 250. Ceux qui réussiront leurs examens, mais qui louperont le concours, pourront valoriser leur année dans une autre filière. Le professeur Bernard Rogister, vice-doyen à la Recherche, à la faculté de Médecine de l'Ulg s'exprime "Ils pourront s'inscrire l'année prochaine en deuxième année pharmacie, ou sciences biomédicales mais ils ne pourront pas s'inscrire en médecine ou en dentisterie puisqu'ils ne seront pas classés en ordre utile dans le concours."
C'est clair, les places en deuxième seront chères chez les futurs médecins et les futurs dentistes. La conséquence est qu'il y a moins d'inscrits dans les facultés, mais ceux qui se sont lancés, sont souvent très enthousiastes.  Nihad Jleilati, étudiant en première baccalauréat de médecine à l'Ulg "C'est clair qu'il faut être motivé à fond, même s'il y a le concours, il faut se dire qu'on a toutes nos chances, autant que quelqu'un d'autre". Marie-Catherine Thomas, étudiante également en première baccalauréat de médecine à l'Ulg rajoute "C'est ce qu'on veut faire, donc on va se donner à fond pour, on est là pour ça".
Ces étudiants entament certainement aujourd'hui l'année la plus stressante de leur cursus universitaire.
source : rtbf.be

Comment le venin de guêpe pourrait aider à traiter le cancer !



Une toxine contenue dans le venin la guêpe Polybia paulista présente une propriété étonnante : elle tue spécifiquement les cellules cancéreuses sans endommager les autres.


Le venin de la guêpe Polybia paulista contient une molécule capable de s'attaquer aux cellules cancéreuses. ©Pr Mario Palma/São Paulo State University
CANCER. Polybia paulista est une espèce de guêpe agressive vivant au Brésil et dont la piqûre n'a vraiment rien d'agréable. Un indésirable donc. Pourtant, selon une étude publiée au mois de septembre 2015 dans la revue Biophysical Journal, son venin pourrait bien présenter un intérêt thérapeutique non négligeable pour combattre le cancer. Avec des chercheurs britanniques, une équipe de l'université d'État de Sao Paulo a en effet mis en évidence le mécanisme d'une toxine qui a la particularité de s'attaquer aux cellules cancéreuses sans affecter les cellules saines.
Cette découverte pourrait être utile dans le développement de nouvelles thérapies combinées" - Dr Paul Beales, université de Leeds
Le venin de cette guêpe contient une toxine, la Polybia-MP1, qui, en plus de ses propriétés antibactériennes a montré qu'elle pouvait détruire les cellules cancéreuses de la prostate, de la vessie ou encore des cellules leucémiques. Comment ? La surface membranaire des cellules cancéreuses présente des particularités qui conduisent la toxine MP1 à privilégier ces dernières. En effet, dans ce type de cellules malades, les lipides se présentent en surface de la membrane. Contrairement aux cellules saines où ces lipides sont à l'intérieur. Or, la toxine MP1 tend préférentiellement à interagir avec ces lipides. Les chercheurs expliquent ainsi que c'est l'action combinée de deux protéines qui permet d'attaquer la membrane des cellules malades.

Potentiellement moins d'effets indésirables en chimiothérapie

"Cette découverte pourrait être utile dans le développement de nouvelles thérapies combinées, où de multiples médicaments sont utilisés simultanément pour traiter un cancer en attaquant les différentes parties des cellules cancéreuses en même temps", explique le Dr Paul Beales, un chercheur de l'université de Leeds co-auteur de l'étude. Testée chez la souris, la stratégie est encore loin d'être validée pour une application sur l'homme. Elle offre toutefois l'espoir d'obtenir une chimiothérapie moins agressive pour les patients en occasionnant moins d'effets indésirables. L'étude rappelle les travaux menés par une équipe de l'université de l'Illinois (Etats-Unis) qui était parvenue à bloquer la prolifération de cellules cancéreuses en injectant du venin d'abeille dans des cellules en culture. 

source : sciencesetavenir

Une nouvelle filière d'études en médecine prévue !

Les hautes écoles de Bâle, du Tessin et de Zurich s'associent pour ouvrir un cursus commun pour les Masters dès 2017.

Le bâtiment de l'EPFZ à Zurich accueillera les étudiants en Bachelor.

Une toute nouvelle filière d'études en médecine sera lancée à l'automne 2017 dans les universités de Bâle, de la Suisse italienne et de Zurich, ainsi qu'à l'EPFZ.
Les étudiants effectueront leur bachelor à l'EPFZ et leur master dans une des universités partenaires.
Cette nouvelle filière s'inscrit dans un projet de loi sur les Ecoles polytechniques fédérales mis en consultation vendredi par le Conseil fédéral. Une phase-pilote de six ans est prévue.
Les quatre hautes écoles à Zurich, Bâle et Lugano ont décidé «d'unir leurs forces pour emprunter de nouvelles voies en matière de formation en médecine», indiquent-elles vendredi dans un communiqué commun. Elles veulent ainsi «fournir une contribution en vue de former davantage de médecins».
Pour 100 étudiants
Concrètement, l'EPFZ proposera à partir de l'automne 2017 un nouveau cursus de bachelor pour 100 étudiants en médecine, en étroite collaboration avec les trois universités partenaires. Ce bachelor doit permettre de qualifier les titulaires pour entreprendre ensuite des études de master en médecine dans l'une ou l'autre des universités partenaires.
La filière de l'EPFZ sera conçue selon les directives cantonales et fédérales en matière de formation en médecine. Il est prévu que l'accréditation correspondante figurant dans la loi sur les professions médicales soit accordée «en temps voulu».
Spécialisation en imagerie biomédicale
Les points forts de la nouvelle filière seront l'imagerie biomédicale et d'ingénierie, l'informatique médicale, la médecine personnalisée, les sciences moléculaires de la santé et la génétique.
L'EPFZ devra adapter et harmoniser le nombre d'étudiants à sa nouvelle filière d'études de bachelor aux capacités d'admission des facultés de médecine suisses au degré master. Cela implique d'aménager une possibilité de restreindre les admissions, ce qui n'est pas prévu dans l'actuelle loi fédérale sur les EPF. Il faudra donc prévoir un amendement dans la loi, soulignent les quatre hautes écoles dans leur communiqué.
Rien n'est exclu à l'EPFL
Du côté de l'Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) rien n'est exclu. «Nous sommes en discussion avec nos partenaires habituels à propos du futur de l'éducation en médecine», indique sa porte-parole, Madeleine von Holzen. Elle précise qu'il existe déjà un système de passerelle pour les détenteurs d'un bachelor en sciences de la vie souhaitant poursuivre en faculté de médecine.
Depuis des années, les hôpitaux suisses font face à une pénurie de médecins. Dans le même temps, plusieurs universités sont contraintes d'introduire un numerus clausus dans leurs facultés de médecine.
source : Matin Online

30 % des étudiants en médecine se dopent aux psychostimulants

Près d’un sur trois. C’est la proportion d’étudiants en médecine qui auraient recours aux psychostimulants (hors café et vitamine C) pour améliorer leurs performances intellectuelles selon une étude française (1) à paraître, relayée par Le Monde.
Illustration de médicaments.

Guronsan, ecstasy et médicaments sous ordonnance

Dans le détail, les carabins auraient ainsi, pour la grande majorité d’entre eux (30 %) consommeraient des produits en vente libre tels que le Guronsan ou encore les boissons énergisantes à la caféine. Outre les produits disponibles en vente libre, 6,7 % optent pour les psychostimulants délivrés sur ordonnance tels la méthylphénidate [une molécule qui ressemble aux amphétamines commercialisées notamment sous le nom de Ritaline], le modafinil [un médicament utilisé dans le traitement de la narcolepsie] et autres corticoïdes précise le quotidien. A noter qu’une minorité d’étudiants (5,2 %) admet avoir recours à des drogues (cocaïne ou l’ecstasy).

Faire face aux périodes d'examens

Interrogé par Pourquoi Docteur, le psychiatre Guillaume Fond qui a participé à l’étude [avec son confrère Philippe Domenech] souligne que les carabins cherchent avant tout à rester vigilants (60 % des sondés), la moitié d’entre eux ambitionne également d’augmenter leur concentration et leur mémoire. Des psychostimulants qui s’apparentent, pour les étudiants, comme un bon de rester au même niveau que leur camarade.
Cités par France TV Infos, les auteurs de l’étude expliquent : « Notre étude suggère que les comportements de consommation de psychostimulants sont très fortement influencés par les rythmes académiques des études médicales, et notamment les deux grands examens, en première et en sixième année. ». D’après eux, le choix du psychostimulant utilisé (licite, illicite ou délivré sous ordonnance) dépend « de l’accessibilité au produit ».

(1) L’étude a été menée par six médecins de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont interrogé 1.700 étudiants et jeunes diplômés en médecine. 
source : 20minutes

"Maladie de l'homme de pierre" : enfin un traitement ?



Des chercheurs sont sur la piste d'un traitement contre la fibrodysplasie ossifiante progressive, une maladie génétique rare et incurable qui transforme progressivement les muscles du corps en os.


Du tissu musculaire devenant de l'os (en jaune) chez une souris atteinte de la "maladie de l'homme de pierre". © LiQin Xie and Nanditha Das

Dans le monde, au moins 800 personnes sont atteintes d'une maladie génétique rare et invalidante appelée "fibrodysplasie ossifiante progressive" (FOP). Mieux connue sous la dénomination "maladie de l'homme de pierre", elle entraîne une ossification progressive des muscles squelettiques et tendons les rattachant aux os. Elle est, de fait, très handicapante et limite la durée de vie des patients (leur espérance de vie moyenne est de 40 ans). Or aucun traitement n'existe à l'heure actuelle pour la soigner. Mais des chercheurs de l'université d'état de l'Ohio (États-Unis) ont récemment découvert un processus pour bloquer l'apparition de lamaladiecomme ils le relatent dans la revue Science Translational Medicine. Une avancée remarquable vers la mise au point d'un traitement.

Un anticorps qui bloque la formation de tissus osseux

Les scientifiques savent depuis 2006 que la fibrodysplasie ossifiante progressive est liée à une mutation du gène ACVR1 (Activin Receptor Type 1A), situé sur le chromosome 2 et codant pour la protéine BMP(Bone Morphogenetic Protein), qui induit la formation des os et du cartilage. Cette protéine est présente sur la surface des cellules du muscle et joue le rôle de récepteur d'autres protéines, notamment l'activine ALa mutation du gène ACVR1 affecte la manière dont BMP et l'activine A interagissent, ce qui a pour effet d'entraîner une surproduction de BMP dans la cellule. Or cet excès de protéines est loin d'être anodin, puisqu'il change le devenir de la cellule. En effet, au lieu de rester une cellule musculaire, celle-ci devient une cellule cartilagineuse, et son destin est tout tracé : elle deviendra par la suite une cellule osseuse. Un processus inéluctable, qui bloque par exemple les articulations des coudes ou des chevilles des patients et réduit considérablement leu mobilité.
PROMETTEUR. Les chercheurs américains viennent de découvrir un moyen d'empêcher l'activine A de déclencher cet excès de protéines BMP, en utilisant un anticorps développé par le laboratoire américain Regeneron.Des tests sur les souris ont montré que ce traitement arrête avec succès la croissance de nouveaux tissus osseux. "L'anticorps a été efficace chez la souris jusqu'à six semaines, sans effet secondaire manifeste. Bien sûr, il reste à vérifier qu'elle est aussi efficace chez l'homme", commentent les chercheurs. Ces résultats sont "extraordinaires", a commenté à HealthDay l'Association internationale dédiée à cette pathologie IFOPA (International Fibrodysplasia Ossificans Progressiva Association). Les chercheurs vont prochainement lancer les procédures afin de commencer des tests cliniques chez l'homme.

Crédit image : A.B. Shafritz et al., New Eng. J. Med., 335 (8): 555-61, 1996, Massachusetts Medical Society
source : sciencesetavenir

DECOUVERTE. Un nouvel acteur potentiel dans la maladie d'Alzheimer !



Un nouveau peptide jouerait un rôle actif dans la maladie d’Alzheimer. Les chercheurs alertent sur des conséquences possibles de cette découverte sur certains essais cliniques en cours.


IRM montrant un cerveau dont les hippocampes sont atteintes par la maladie d'Alzheimer. ©DURAND FLORENCE/SIPA
IRM montrant un cerveau dont les hippocampes sont atteintes par la maladie d'Alzheimer. ©DURAND FLORENCE/SIPA

PROTÉINE. Depuis trente ans, les recherches de la cause de la maladie d’Alzheimer se concentrent sur une protéine cérébrale, le peptide amyloïde-β (bêta) dite aussi peptide A-bêta. Mais une étude internationale, publiée dans la revue Nature, vient de révéler... qu'elle n'est pas la seule ! Un nouveau peptide, jamais observé jusque-là, s’accumule aussi dans le cerveau et en perturbe le fonctionnement. Nommé par les chercheurs amyloïde-η (êta), il pourrait bien devenir une nouvelle cible pour contrer la maladie... mais pourrait perturber les recherches en cours.
Bêta et êta sont de proches cousins, voire des frères ! Les deux peptides sont en effet issus d’une même protéine mère. Pour rappel, la membrane des neurones renferme une protéine appelée APP (Amyloid Precursor Protein) qui est fréquemment coupée par des enzymes en différents endroits libérant des petits fragments d’APP dans le cerveau, entre les neurones. L'un de ces fragments, comptant 42 acides aminés en moyenne (briques constitutives des protéines), est le peptide amyloïde-β. "L’amyloïde-β relargué dans l’espace entre les neurones module la communication neuronale au niveau synaptique. C’est un processus normal mais qui devient pathologique quand amyloïde-β s’accumule", explique Hélène Marie, chercheuse à l’Institut de pharmacologie moléculaire et cellulaire du CNRS/UNS et co-auteure de l’étude. Tout le monde en produit régulièrement, ce peptide étant probablement nécessaire au bon fonctionnement cérébral en renforçant ou affaiblissant les connexions en fonction des besoins. Dans un cerveau normal, l’amyloïde-β est ensuite nettoyée et éliminée naturellement. En revanche, un cerveau malade se met à produire trop d’amyloïde-β ou l’élimine mal. Résultat : le peptide s’accumule puis s’agrège en dépôts solides, les fameuses "plaques" séniles, neurotoxiques.

Une modification de la communication synaptique

Mais ce mécanisme ne serait-il pas l'arbre qui cache la forêt ? "On s’est tellement concentrés sur ce mécanisme ces dernières décennies qu’on a négligé d’étudier d’autres types de clivages de l’APP, explique Hélène Marie. Or il y a d’autres coupes donnant d’autres fragments." C’est précisément ce qu’a découvert une équipe allemande de l’université de Munich, menée par Christian Haass. Les scientifiques ont observé qu’un autre peptide d’une centaine d’acides aminés, l'amyloïde-η, s’accumulait lui aussi autour des plaques séniles. "Nos confrères allemands nous ont demandé ensuite de tester ses fonctions dans le cerveau, rapporte la chercheuse. Nous avons alors montré que, comme l'amyloïde-β, ce peptide modifie la communication synaptique. En effet, dans un neurone sain, les synapses peuvent se renforcer (pour la mémorisation par exemple). Nous avons montré que cette propriété des synapses est diminuée en présence d'amyloïde-η." Par ailleurs, contrairement à l'amyloïde-β qui rend les neurones hyperactifs (plus d’échange ioniques observés), l'amyloïde-η les rend, lui, plus difficilement excitables.

Des conséquences immédiates sur les essais cliniques

"Au vu de sa neurotoxicité, ce nouveau peptide est sans doute impliqué dans le mécanisme de la maladie d'Alzheimer, mais d'autres travaux seront nécessaires pour déterminer son impact sur les déficits cognitifs", affirme le communiqué du CNRS. "Ce fragment de l'APP joue très probablement un rôle dans la maladie, renchérit Héléne Marie, mais nous ne savons pas encore lequel."
Cette découverte risque d'avoir des conséquences immédiates... sur les essais cliniques en cours, comme l'expliquent les auteurs. En particulier sur les essais visant à inhiber la β-sécrétase, une enzyme clé impliquée dans la formation d'amyloïde-β. "Nos expériences chez le rongeur montrent clairement que lorsqu’on bloque la β-sécrétase, on génère une augmentation forte d'amyloïde-η, rapporte Hélène Marie. Or l’excès d'amyloïde-η entraîne une baisse de l’excitabilité des neurones et modifie la communication synaptique avec un impact très probable sur la cognition. Il faut donc alerter les cliniciens sur les possibles effets secondaires de leur stratégie." 
source : sciencesetavenir

Infographie. Qui sont les étudiants de PACES ?

Quel est le profil et le parcours des étudiants en PACES (première année commune aux études de santé) ? Une étude publiée en juillet 2015 en trace les contours.

image : Ines Fazrhi ®
L'étudiant type en PACES (première année commune aux études de santé) est plutôt une jeune femme, bachelière scientifique, issue d'une classe sociale favorisée. Tel est le portrait-robot qui ressort d'une étude de la DREES(Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques) en juillet 2015.

Plus de fils de cadres que d'ouvriers


En effet, la réforme de la PACES, mise en place en 2010, n'aura pas changé la donne question origine sociale :environ 40 % des étudiants sont des enfants de cadres et professions intellectuelles supérieures. "Parmi les inscrits en première année, un enfant de cadre a deux fois plus de chance qu'un enfant d'ouvrier d'intégrer une deuxième année", souligne la DREES. Cet écart s'élève même à 2,5 pour les études de médecine.

Le "gâchis humain", toujours d'actualité

La réforme a-t-elle contribué à diminuer le "gâchis humain", le trop grand nombre d'échecs ? Pas vraiment... Au final, 37 % des étudiants inscrits pour la première fois en PACES en 2010-2011 et ayant validé leur premier semestre ont intégré une deuxième année d'études médicales en un ou deux ans. Ce qui signifie que 63 % se sont réorientés ou ont abandonné après deux ans d'essai. "Ce taux est un peu inférieur à celui d'avant la réforme de la PACES (67 % en 2009-2010)". Peut mieux faire...

Rentrée 2015 : le touchant témoignage d'une étudiante infirmière acceptée au dernier moment

Charlène R., une étudiante de 19 ans, a vécu un véritable ascenseur émotionnel. Après avoir été recalée au concours infirmier, elle a finalement été repêchée quelques jours avant la rentrée. Voici son témoignage.



Les derniers mois, je suis passée par toutes les émotions. La joie, la déception, la résignation... Il faut dire que l'école d'infirmière me tenait vraiment à cœur. L'an dernier, j'étais en première année de licence de bio à l'Université de Strasbourg. J'y ai fait de belles rencontres, c'est sûr, mais les cours ne m'ont vraiment pas plu. Je rêvais depuis toujours d'être au contact des gens, et j'avais par conséquent du mal à me sentir concernée par un prof qui s'adresse à des centaines d'étudiants dans un amphi. Le concours infirmier, c'était ma chance ! c'est ma vocation qui me donnait cette envie. J'en ai passé deux, un à Saverne où habite ma mère, l'autre à Lille d'où je suis originaire. Lorsque les résultats des écrits sont tombés, j'étais ravie : j'étais admissible pour les deux ! Malheureusement, je n'ai pas eu autant de chance avec les oraux. Recalée à Lille, et 24e de la liste d'attente pour Saverne. Autant dire que c'était fichu... J'étais déprimée.

Pendant les deux mois d'été, j'ai ressassé mon échec. J'aurais tellement aimé pouvoir revenir en arrière pour faire mieux et finalement être acceptée. Ce qui m'attendait me déprimait... Une nouvelle année de fac à apprendre des cours qui ne m'intéressent pas, quel intérêt ? J'avais repéré un DEUST qui avait l'air pas mal, mais cela revenait à faire une croix sur le rêve que je nourrissais depuis toujours : aider les gens directement. Je ne savais plus où j'en étais, jusqu'à ce que je reçoive en début de semaine un appel de l'IFSI de Saverne... Et là, le bonheur ! Je passais sur la liste principale et j'allais donc pouvoir intégrer la formation. C'était tout simplement magique... Ma rentrée est lundi prochain, et je n'arrive toujours pas à réaliser. Une chose est sûre : je suis ultra-motivée et je mettrai tout en oeuvre pour y arriver. 

Crédit : nicols

Médecine : ce qui attend les étudiants aux iECN 2016

Les étudiants de 6e année de médecine savent désormais comment vont se dérouler les iECN (épreuves classantes nationales informatisées) en 2016. Un arrêté relatif à leur organisation a été publié le 23 juillet 2015 au "Journal Officiel". Détail de cette nouvelle procédure.


Deux temps forts rythment les études de médecine : le concours de fin de PACES (première année commune aux études de santé) et l'ECN (examen classant national), passé en 6e année. En 2016, celui-ci subit un sacré lifting.Premier changement : de l'inscription à la correction, tout sera informatisé. Les épreuves en elles-mêmes se dérouleront sur tablettes numériques labellisées par le directeur général du CNG (Centre national de gestion), qui organise l'examen. Les candidats n'auront plus à se déplacer dans l'un des 7 centres interrégionaux, comme jusqu'à présent. Ils passeront les épreuves dans des espaces adaptés, au sein de leur fac ou d'un centre d'examen proche.

Trois épreuves à passer


Les étudiants plancheront sur trois épreuves de nature différente.
La première épreuve, la plus lourde, sera une épreuve d'analyse divisée en 3 parties, de 3 heures chacune, comptant chacune 6 dossiers cliniques progressifs : soit 18 cas à traiter. Chaque dossier, de même valeur, comportera de 13 à 17 questions à choix multiple. Cette analyse comptera pour 70 % de la note finale.
La deuxième épreuve demandera de répondre à 120 questions isolées à choix multiple, de valeur identique. Elle durera 3 heures et comptera pour 20 % de la note finale.
Enfin, la troisième et dernière épreuve sera une lecture critique de 2 articles scientifiques de même valeur : l'un avec une orientation clinique, l'autre avec une orientation physiopathologique. Chaque lecture critique d'article comportera de 13 à 17 questions à choix multiple. À boucler en 3 heures également. Elle comptera pour 10 % de la note finale.

Deux ECN blancs avant le grand saut

Les QCM (questionnaires à choix multiple), comme en PACES, favorisent la correction automatisée. Ils permettront ainsi d'enlever toute subjectivité "humaine". L'idée est aussi de mieux départager les candidats car, jusqu'ici, tout pouvait se jouer à quelques centaines de points...
Mais comment être sûr qu'un bug technique ne viendra pas perturber les épreuves le jour J? Près de 9.000 étudiants en médecine vont passer simultanément les iECN... Pour tester le système à grande échelle, deux sessions blanches sont prévues en décembre 2015 et en mars 2016. Pour le CNG, ce sera l'occasion de contrôler la fiabilité du dispositif. Pour les candidats, ce sera aussi l'occasion de se situer les uns par rapport aux autres.

ECN 2015 : un bon cru pour la fac de Nice
Les derniers candidats qui passaient l’ECN sur papier ont obtenu leur rang de classement début juillet 2015.Chaque année, les statistiques du CNG (Centre national de gestion) établis sur ces rangs permettent de comparer, fac par fac, la proportion d’étudiants parmi les 500, 1.000, 2.000 premiers, etc. En 2015, c’est la faculté de Nice qui remporte la mise ! 13 % de ses étudiants se sont placés dans les 500 premiers (ex-aequo avec Montpellier), près d’un sur deux figurait dans les 2.500 premiers (et aura donc accès à quasiment tous les postes) et 74 % se positionnaient dans la première partie du tableau (avant le 4.000e rang). Outre Paris-Descartes et l'UPMC (université Pierre-et-Marie-Curie), traditionnellement "bonnes élèves", 3 autres universités en région s'illustrent en 2015 : Grenoble, Montpellier et Toulouse.
 
source : letudiant.fr