Affichage des articles dont le libellé est Santé. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est Santé. Afficher tous les articles

Le « cœur brisé »: Plus qu'un mythe, un syndrome mortel

Le tako tsubo désigne une pathologie cardiaque liée au stress.

« Mourir d’aimer » chante Charles Aznavour depuis une cinquantaine d’années. Le refrain est si populaire qu’il est examiné de très près par les médecins aujourd’hui. En cardiologie, le chagrin d’amour porte un nom, un peu barbare certes : cardiomyopathie de stress ou« tako tsubo ». Au début du mois de septembre, un collectif de 26 chercheurs de l’hôpital de Zurich a participé à une enquête publiée dans la revue New England Journal of Medecine, portant sur plus de 1750 patients, afin d’affiner le diagnostic de cette pathologie (c’en est bien une).
Le syndrome du « cœur brisé » toucherait chaque année 2 % des patients victimes d’attaques cardiaques. Des femmes principalement (80 %), âgées de plus de 60 ans, donc ménopausées, ayant vécu une rupture, le décès d’un proche ou simplement un stress émotionnel important. Généralement, le diagnostic est assez classique : « A la suite d’une contrariété ou d’un stress affectif, le patient ressent une violente douleur dans la poitrine similaire à un infarctus. La mâchoire et le bras sont parfois irradiés », témoigne Claire Mounier-Vehier, cardiologue, présidente de la fédération française de cardiologie.

Les hormones du stress responsables

En arrivant aux urgences, un électro cardiogramme est effectué, mais les anomalies ne correspondent pas à une attaque classique car les coronaires ne sont pas touchés. C’est en passant une IRM cardiaque que les lésions spécifiques apparaissent. La semaine dernière, le Professeur Nicolas Mansencal a ainsi accueilli une veuve de 72 ans, au lendemain de la mort de son mari. Il décrit un cœur « touché par l’afflux decatécholamines », les hormones du stress dont le cœur est bourré de récepteurs.
Parallèlement le système nerveux agit sur le muscle cardiaque et entraîne une paralysie de la partie inférieure du cœur. Celui-ci est alors dans l’incapacité de se contracter. Sa partie basse reste inerte et prend la forme de ce que les Japonais appellent un « tako tsubo », un piège à poulpes traditionnel. Ou plus simplement, un betit ballon de rugby.

Un taux de décès de 3,7 %

Pourquoi les femmes seraient-elles plus touchées que les hommes ? La question n’est pas tranchée scientifiquement. Le Professeur Mounier-Véhier émet l’hypothèse d’une protection œstrogénique chez la femme avant la ménopause. « Les œstrogènes protègent de l’impact des hormones de stress. Mais à la ménopause, les hormones disparaissent et les artères sont plus fines. » Ce qui rendrait les femmes âgées plus sensibles à cette pathologie brutale.
Pour le professeur Mansencal, il est malgré tout important de préciser que le risque de décès est tout de même limité. Seuls 3,7 % des patients décéderaient aujourd’hui (contre 5,3 pour les crises cardiaques classiques). Et encore, ceux-ci sont généralement victimes d’autres pathologies sous-jacentes ou de graves complications : un caillot sanguin, un trouble du rythme provoquant un arrêt cardiaque. Généralement, les symptômes du « coeur brisé » disparaissent dans un délai d’un à trois mois après l’accident. Moralement parlant, c’est autre chose. Personne n’a encore trouvé l’antidote pour se remettre de la perte d’un être cher.
Source : 20minutes.fr

«Le tabagisme d'une mère peut expliquer les troubles de la conduite de l'enfant»

Illustration de la consommation de tabac pendant la grossesse.
« Fumer enceinte nuit à votre bébé », indiquent certains messages préventifs sur les paquets de cigarettes. Les effets du tabac sur la santé respiratoire et allergique de l’enfant étaient déjà connus. Une récente étude publiée dans la revue Plos One complète le réquisitoire en pointant le lien entre tabagisme de la mère et troubles comportementaux de l’enfant. Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm, détaille ces résultats.

Un chiffre d’abord : 21 % des enfants de l’étude sont exposés au tabac en période pré et postnatale. N’est-ce pas effrayant ?


Oui. Sur un total de 5.200 mamans, il y en a 1.100 qui ont exposé l’enfant à la fois pendant la grossesse et en postnatal, après la grossesse (donc 21 %). Ça, ce sont les addicts. Il y en a 1.900 qui ont exposé l’enfant en post-natalité, dans la première année de vie, mais qui ont arrêté de fumer pendant la grossesse.

Comment établissez-vous le lien entre tabagisme de la maman et troubles comportementaux ?


On a utilisé une échelle internationale (SDQ). Elle a été traduite et validée par des psychologues et psychiatres en France. A l’âge des enfants que nous avons considérés (en CM1 et CM2), les questions que nous avons posées aux parents sont de deux types. Elles ciblent les émotions et la conduite des enfants. Les émotions, c’est un enfant qui s’inquiète souvent, paraît soucieux, a de nombreuses peurs, se cramponne aux adultes dans des situations nouvelles, perd ses moyens facilement, somatise en se plaignant de maux de tête ou d’estomac. Coté conduite, c’est un enfant qui fait souvent des colères, n’obéit pas, se bagarre, ment, triche, vole. Nous n’avons pas analysé ces items de façon isolée. Nous avons fait un calcul. En fonction des réponses et de la fréquence des troubles, nous avons établi si le profil de l’enfant était normal, borderline ou anormal. Dans notre population, les troubles de l’émotion également appelés troubles de l’internalisation (le repli sur soi-même) étaient observés chez 15 % des enfants. Ceux de la conduite, 13 % des enfants. Ensuite, on a observé un risque d’avoir des enfants présentant à la fois des troubles de l’émotion et de la conduite lorsque la mère a fumé en post-natalité ou pendant la grossesse.

Comment être sûr que la nocivité de la cigarette est bien responsable de tout cela ?


Pour deux raisons. On a tenu compte de tous les facteurs qui pourraient expliquer cette relation. On a bien considéré les familles monoparentales par exemple, où la maman peut être plus stressée. On a aussi bien tenu compte de l’éventuelle dépression de la mère, de l’anxiété, qui pourrait être à l’origine des troubles de l’enfant. Et puis les données animales vont dans le sens de ce qu’on a établi, d’une façon plus mécanique. La nicotine est observée en tant que neurotoxique.

Quel est son effet sur le cerveau ?


Chez l’enfant, on n'en sait rien. Mais chez l’animal, on a observé que la nicotine contenue dans les cigarettes agit sur le cerveau en développement. Elle stimule un récepteur qui amène une mort cellulaire et une altération structurelle du cerveau. Nous sommes dans le cadre de troubles multifactoriels. Le tabagisme n’explique pas à lui seul ces troubles de la conduite ou de l’émotion. Mais il y contribue avec un rôle statistiquement significatif et peut les expliquer.

Ces troubles sont-ils irréversibles ?


Je n’ai pas les données pour répondre aujourd’hui. C’est très compliqué à dire. Nous ne savons pas. Nous ne savons pas non plus s’il y a un effet de type dose ou durée de l’exposition. Nous avons ciblé la vie précoce. En faisant une différence entre les enfants exposés, ou pas exposés. Nous n’avons pas non plus considéré la cigarette électronique
source : 20minutes

Crise cardiaque : mieux vaut avoir pris (seulement) un quart de ses médicaments



Le taux de survie des personnes ayant eu une crise cardiaque augmente si elles n'ont pris... qu'un quart de leurs médicaments, affirme une étude.


90 % des patients ayant une attaque cardiaque sont traités avec des bêta-bloquants © Frederic Sierakowski/ISOP/SIPA

Des personnes ayant eu une crise cardiaque ont un taux de survie de 20 à 25 % plus élevé en prenant seulement un quart de la dose recommandée de leurs médicaments, selon une étude américainepubliée dans le Journal of the American College of Cardiology. Seulement un quart de la dose recommandée de bêta-bloquants, médicaments utilisés pour traiter l'insuffisance du cœur, permettrait d'avoir un taux de survie plus élevé que la moyenne.
"Nous avons été totalement surpris par ces résultats"
Environ 90 % des patients ayant une attaque cardiaque sont traités avec des bêta-bloquants, qui minimisent les effets de l'adrénaline sur le cœur, réduisent l'arythmie cardiaque et contribuent à la prévention de la défaillance du cœur. Les chercheurs ont ainsi entrepris cette étude après avoir constaté à leur plus grande surprise que des victimes de crise cardiaque traitées avec de faibles doses de bêta-bloquants se remettaient plus rapidement et avaient une plus grande espérance de survie.
Les patients sont traités avec des doses plus faibles pour différentes raisons, notamment de risques plus grands d'effets secondaires, de fatigue, de dépression et de dysfonctionnement sexuel, explique le Dr Jeffrey Goldberger, professeur de cardiologie à la faculté de médecine de l'Université Northwestern, principal auteur de cette étude. "Nous nous attendions à voir les malades traités avec les plus faibles doses de bêta-bloquants avoir les plus faibles chances de survie et nous avons été totalement surpris de constater exactement le contraire...", explique-t-il.

Déterminer la dose optimale

Ces chercheurs ont analysé des données cliniques de 6.682 malades ayant eu une crise cardiaque dont environ 90 % ont été traités avec différentes doses de bêta-bloquants. Tous les patients traités avec ce médicament ont survécu plus longtemps. Dans le groupe des malades qui ont reçu le dosage normal, 14,7 % sont décédés dans les deux ans après leur crise cardiaque comparativement à 12,9 % chez ceux traités avec la moitié de la posologie recommandée et 9,5 % de ceux ayant pris le quart de la dose recommandée.
Selon le Dr Goldberger, de nouvelles études cliniques sont nécessaires pour déterminer la dose optimale de bêta-bloquants selon le profil des patients. Les précédents essais cliniques n'ont pas évalué les effets de cette classe de médicaments selon la posologie. "Il n'existe probablement pas de dose idéale unique", tempère-t-il. "La même dose, relève le cardiologue, ne peut certainement pas avoir les mêmes effets sur un patient frêle de 80 ans qui fait une petite attaque cardiaque que sur un homme de 40 ans dans la force de l'âge terrassé par une crise cardiaque massive".
source : sciencesetavenir

Comment soulager les douleurs de la talalgie ?

Question :

Depuis avril, je souffre d'une talalgie gauche. Les semelles orthopédiques n'ont aucun effet. Comment mettre fin à cette douleur ?


Les réponses avec le Dr Antoine Mouton, chirurgien orthopédiste :
"Il faut savoir dans quel cadre survient la talalgie (douleur au talon). S'agit-il d'une talalgie quotidienne, tout au long de la journée, ou s'agit-il d'une talalgie qui survient lors de la pratique sportive. Il faut aussi voir le gabarit de la personne concernée. Ces douleurs sont liées à différentes pathologies, que ce soit les aponévroses plantaires et en particulier les épines calcanéennes, les tendinopathies c'est-à-dire les maladies du tendon d'Achille… Il faut faire le tri entre ces différentes pathologies et déterminer le diagnostic à la consultation.
"Et en fonction du diagnostic, on peut avoir recours à plusieurs traitements. D'abord les semelles mais elles peuvent ne pas être efficaces. S'il y a un surpoids, on essaie de réduire le surpoids. On peut faire des exercices de kinésithérapie pour étirer le mollet et redonner de la souplesse à la fois au mollet et à l'aponévrose plantaire. Enfin on peut avoir recours à la chirurgie mais cela est extrêmement rare dans les talalgies."
source : allodocteurs.fr

Quel rôle jouent les cellules foetales sur le corps de la mère ?

Grâce au placenta, mère et enfant communiquent en continu pendant la grossesse. Et il peut arriver que le fœtus transmette à sa mère certaines de ses cellules, via le sang. Quelles conséquences ont ces cellules lorsqu'elles restent plusieurs années dans le corps de la maman ?

Quel rôle jouent les cellules foetales sur le corps de la mère ?

Pendant la grossesse, la future maman partage tout avec son enfant : nutriments, oxygène,... Mais le fœtus peut aussi partager avec elle ses propres cellules. Certaines d'entre elles en effet circulent dans le sang de la mère et, lorsqu'elles passent entre les mailles du système immunitaire, se logent dans les tissus. Poumons, seins, cœur ou encore cerveau de la future maman peuvent alors abriter les cellules du bébé, parfois pendant des décennies. Ce phénomène, appelé microchimérisme fœtal est connu depuis plus d'un siècle.
Le terme de microchimérisme fœtal vient de chimère, cette créature hybride de la mythologie grecque, composée de diverses parties d'animaux (tête de lion, corps de bouc, queue de serpent par exemple).
Ce phénomène n'est pas observé que chez l'homme, mais aussi chez de nombreux animaux comme la vache, le chien ou encore la souris.
Ces cellules fœtales ont-elles un effet néfaste ou bénéfique pour la maman ? La question est débattue depuis des années au sein de la communauté scientifique. Pour la première fois, une équipe de recherche américaine a passé en revue près de 120 études pour répondre à cette question cruciale. Leurs travaux sont publiés le 28 août 2015, dans la revue BioEssays.
Conclusion : ce don du fœtus apporterait à la mère son lot de bonnes et mauvaises choses, que les chercheurs appellent la "coopération et le conflit". Les effets des cellules fœtales sont classés en trois catégories : bénéfiquesnéfastes ou neutres.

Quels effets positifs ?

L'un des atouts majeurs des cellules fœtales est qu'elles agissent à la manière de cellules souches, capables de se différencier en fonction de l'environnement. Par exemple, elles pourraient être capables, en migrant dans le cerveau, de se transformer en neurone, précisent les chercheurs.
Le microchimérisme fœtal semble principalement avoir un effet réparateur sur les blessures internes et les cicatrices, favorisant la disparition des lésions du foie par exemple. Les cellules fœtales pourraient donc s'avérer bien utiles dans la guérison de la cicatrice liée à la césarienne. Tous ces bénéfices restent pour l'instant au stade d'observation car jusqu'alors aucun mécanisme clair d'action n'a été identifié.

Quelles conséquences néfastes ?

A l'inverse, les cellules fœtales pourraient perturber le système immunitaire de la maman, créant des inflammations persistantes, et à long terme des maladies auto-immunes. Selon les chercheurs, ce dérèglement immunitaire pourrait expliquer pourquoi les femmes souffrent plus de polyarthrite rhumatoïde ou encore de lupus.
Cancers, dépression du post-partum, ménopause précoce… D'autres maladies sont évoquées dans l'étude comme résultant hypothétiquement de l'invasion des cellules fœtales. Cependant, les preuves sont encore fragiles. Actuellement, seules des études de corrélation, et non de causalité, permettent d'émettre ces pistes. "Les futures recherches devront utiliser des méthodes plus précises pour détecter le cellules fœtale et déterminer leurs fonctions", rappelle l'étude.
De nombreuses interrogations subsistent quant au rôle passionnant du microchimérisme fœtal. Que se passe-t-il quand les cellules fœtales du premier enfant rencontrent celles du deuxième ? Héritons-nous des cellules fœtales de nos parents, de nos frères, de nos sœurs ? Une chose est sûre, les cellules fœtales restent un sujet à explorer...
---

Chevauchement des orteils : à quoi est-ce dû ?

Question : 

Mon petit orteil a tendance à se coincer sous l'autre doigt de pied. À quoi est-ce dû ?



Les réponses avec le Dr Antoine Mouton, chirurgien orthopédiste, et avec Ari Darmon, podologue pédicure :
"Il peut y avoir plusieurs types de pathologies. Souvent cela est lié à une griffe qui va engendrer un supra-ductus du quatrième sur le cinquième, et donner des conflits voire un oeil-de-perdrix avec un conflit entre le cinquième et le quatrième. Souvent le traitement est podologique avec l'excision du cor qui est souvent un cor mou donc qui est un peu plus difficile à traiter que le cor sec. Il y a aussi des orthoplasties pour protéger ce conflit, c'est-à-dire des orthèses."
"Les orthèses sont réalisées sur mesure en cabinet, en silicone. Elles ont pour but de protéger un conflit entre l'orteil et la chaussure ou de corriger un infra-ductus et essayer, en fonction de la réductibilité, de remettre l'orteil à sa place."
source : allodocteurs.fr

Dix règles d'or pour prévenir la mort subite du nourrisson !

Le CHRU de Montpellier organise lundi 21 septembre la première journée inter-hospitalière de prévention de la mort inattendue du nourrisson qui concerne environ 250 bébés chaque année en France. Or, on estime qu’un décès sur deux pourrait être évité grâce à des mesures de prévention.


Dix règles d'or pour prévenir la mort subite du nourrisson :
  1. Le bébé doit être uniquement couché sur le dos. Pas sur le côté, ni sur le ventre. Cette position l'aide à réguler sa température et à bien respirer. Son visage reste découvert et il ne risque pas d'enfouir sa tête dans le matelas.
     
  2. Choisir un lit à barreaux avec un matelas ferme, sans tour de lit. Le matelas doit être bien adapté aux dimensions du lit, le bébé pouvant se coincer entre les parois et un matelas inadapté.
     
  3. Le bébé doit dormir dans une gigoteuse ou "turbulette" sans couettes, oreillers, couverture ou tout autre élément qui pourrait l’étouffer s’il s’y enroule ou y enfouit son visage.
     
  4. Eviter les cales-bébés et les peluches afin que le bébé puisse rester libre de ses mouvements.
     
  5. La température idéale de la chambre est de 19°. Si la température est inférieure à 18°, ajoutez des vêtements (pas de couverture). Et si elle est trop élevée, découvrez le bébé. Aérer sa chambre matin et soir.
     
  6. Ne laisser en aucun cas le bébé dormir dans un lit adulte, qu’il soit seul ou non. Il est cependant possible de placer le lit du bébé dans la chambre des parents si vous souhaitez garder votre enfant à vos côtés.
     
  7. Ne pas bricoler de couchage occasionnel. Il est possible d'utiliser un lit parapluie (lit pliant) mais sans rajouter de matelas : seul le matelas très fin du lit parapluie assure une sécurité maximale.
     
  8. Personne ne doit fumer dans la maison, ni dans la voiture, y compris en l’absence du bébé car des composés toxiques subsistent plusieurs heures dans l'air ambiant.
     
  9. Respecter le rythme de sommeil et de repas du bébé. Être vigilant en cas de changement de rythme (long trajet en voiture ou fêtes familiales).
     
  10. En cas de pleurs importants et de refus de s’alimenter, mieux vaut amener le bébé chez un médecin.

source : allodocteurs.fr

Le petit-déjeuner est-il indispensable pour les enfants ?

Question : Ma fille de 6 ans ne prend pas de petit-déjeuner, elle part à l'école le ventre vide et n'a pas le droit d'emporter une collation. Comment faire ?


Les réponses avec le Dr Arnaud Cocaul, nutritionniste, et avec Jean-Sébastien Bompoil, chef cuisinier à l'Atelier de chefs :
"Partir à l'école sans petit-déjeuner est une catastrophe. Une étude du CREDOC vient de sortir. On a mis en avant que bon nombre d'enfants arrivaient à l'école sans avoir pris de petit-déjeuner. Je pense qu'il y a un un facteur économique qui transparaît, mais il y a également le problème du sommeil. Il y a un manque de sommeil patent chez les jeunes enfants. On rogne sur le temps de sommeil donc le matin on les lève au dernier moment parce qu'ils sont fatigués donc ils n'ont pas le temps d'ouvrir leur estomac à l'appétit. L'appétit arrive vers 10h30-11h et à ce moment-là, cela les incite à grignoter parce que les parents bien attentionnés leur ont mis une barre de céréales sucrée… qui fera que le repas du midi sera également perturbé…
"Il faut donc vraiment faire en sorte que l'enfant puisse prendre un petit déjeuner. Il y a des enfants qui ne prennent pas de petit-déjeuner, ce sont souvent des enfants qui en vacances n'en prennent pas non plus. Mais si votre enfant prend un petit-déjeuner durant les vacances, cela signifie qu'il a généralement besoin d'un petit-déjeuner.
"Pour le petit-déjeuner, il y a également un effet de mimétisme. Si les parents prennent un café sur le pouce juste avant de partir en se disant qu'ils mangeront une pomme à 10h00, les enfants ne mangent pas. Les enfants ne mangent que si tout le monde est assis à la table et qu'ils savent qu'ils ont du temps devant eux."
"Le cerveau va en plus pomper de l'énergie donc vous allez utiliser des glucides, des lipides, donc les graisses, les sucres au maximum. Le rendement énergétique est donc optimal."
source : Allodocteurs.fr

Cinq conseils pour mieux vivre ses insomnies

Un lit transformé en champs de bataille à force de se retourner, un agacement palpable dans la chambre à coucher... L'insomnie est là, avec son cortège d'inquiétudes et d'angoisses. Comment réagir ? Quelles sont les choses à ne pas faire ? Voici cinq conseils pratiques pour retrouver le sommeil perdu.

Cinq conseils pour mieux vivre ses insomnies

Sortir de son lit

C'est la première chose à faire au bout de 20 à 30 minutes sans arriver à se rendormir. Le temps d'endormissement est d'une quinzaine de minutes en général lorsque l'on est allongé au calme, les yeux fermés. Lorsque ce n'est pas le cas, on conseille de se relever et de s'occuper 20 à 30 minutes dans une autre pièce que la chambre à coucher, sans s'allonger complètement (afin de ne pas être surpris par le sommeil ailleurs que dans son lit), et de retourner dans sa chambre à coucher lorsque les signes du sommeil surviennent (bâillement, yeux qui piquent, envie de dormir).
Consulter un centre du sommeil
En cas d'insomnie chronique, de prise de plus en plus fréquente de somnifères, ou de doses de plus en plus importantes, une consultation au centre du sommeil permet de mieux rechercher des pathologies du sommeil (apnée du sommeilsyndrome des jambes sans repos,…).
La réalisation d'un agenda du sommeil objectivera le temps passé à dormir et déterminera le profil du dormeur, s'il est un petit ou un grand dormeur. Le médecin évaluera l'existence d'une anxiété, d'une dépression, de schémas de comportements erronés (se coucher plus tôt pour avoir du temps pour s'endormir, faire une longue sieste ou une grasse matinée pour compenser le manque de sommeil,...). Il décidera ensuite du traitement, comme la mélatonine, la luminothérapie, la doxepine, une thérapie comportementale,...)
Le lit ne doit être dédié qu'au sommeil et à l'amour. Avant de s'endormir, il est donc vivement recommandé de ne pas regarder un film au lit, de ne pas travailler ni écrire sous sa couette.

Ne pas se ruer sur un somnifère

Ce réflexe compréhensible a une efficacité à court terme, mais des effets négatifs à moyen et long terme. Le somnifère, avec son effet amnésiant permet d'oublier le fait de n'avoir pas réussi à dormir et son effet anxiolytique libère de l'angoisse de l'insomnie et de ses répercussions le lendemain.
L'insomniaque devient persuadé qu'il ne peut correctement dormir qu'à l'aide de la pilule magique, pilule qui perturbe la qualité du sommeil (avec une disparition du sommeil lent profond) et qui a des effets secondaires (troubles de l'attention, de la mémoire, risque de chute chez la personne âgée,…).
Une dépendance se met en place, avec une augmentation progressive des doses et une disparition de l'effet du somnifère. L'automédication est contre-indiquée, même avec les somnifères en vente libre sans ordonnance. Un avis médical doit systématiquement être demandé.

Ne pas utiliser d'écran et lire

Qu'il est tentant de se ruer vers sa télévision ou sa tablette afin d'attendre le sommeil ! On pourrait penser que cette activité passive est bonne idée, bien au contraire les spécialistes du sommeil ont prouvé que les écrans excitaient nos neurones et qu'il était contre-productif de les utiliser lors de son insomnie.
Mieux vaut se tourner vers la lecture  sur son canapé. Cette activité est nettement plus apaisante que la précédente et permet de s'occuper en attendant patiemment Morphée. Les plus angoissés éviteront les thrillers terrifiants qu'ils ressasseront dans leur lit ! Et on recommande d'opter pour un magazine plutôt que pour un roman.

Se détendre

C'est sans doute le plus compliqué à faire : ne pas se focaliser sur l'impossibilité de dormir et ses conséquences sur la forme et la performance le lendemain.
La relaxation aide à prendre de la distance par rapport à ces ruminations : il suffit simplement de se concentrer sur son cycle de respiration, en suivant l'inspiration puis l'expiration. L'esprit se centre sur le ventre qui se gonfle et se dégonfle, et ne part plus dans des réflexions anxiogènes.
La pratique régulière de techniques de relaxation plus élaborées, comme la sophrologie ou l'hypnose, est ensuite intéressante  afin de les mettre en pratique au moment des insomnies.

Prévenir l'insomnie

Le meilleur moyen de contrôler son insomnie est d'adopter une bonne hygiène de vie : s'exposer suffisamment à la lumière, ne pas boire d'excitants (café, thé, cola,…) après 15 heures, ne pas pratiquer d'activité physique le soir, ne pas prendre de bain chaud (qui élèvera la température corporelle alors que celle-ci diminue au moment de l'endormissement, il est conseillé de prendre un bain tiède additionné d'huile essentielle d'orange), ne pas faire de sieste trop longue ou trop tardive, ne pas consommer de repas trop copieux et  riche en graisses, favoriser les activités relaxantes dans l'heure qui précède le coucher (tisane, lecture, relaxation,…), se coucher seulement lorsque l'on a sommeil, choisir des heures fixes de lever et de coucher,...
source : allodocteurs

Ebola : des formes mutées peuvent résister aux traitements

Des souches du virus Ebola ont développé une résistance à certains traitements expérimentaux après avoir muté. Si de telles mutations n'ont été observées qu'en laboratoire, la découverte ne sera pas sans conséquence sur le développement d'éventuels médicaments.

Ebola : des formes mutées peuvent résister aux traitements

Des chercheurs de l'armée américaine viennent d'isoler une forme mutée du virus Ebola, capable de bloquer l'action des traitements expérimentaux à base d'anticorps. Leurs  résultats ont été publiés le 10 septembre dans le journal Cell Reports.
Ebola a peu muté en 40 ans
Que l'on se rassure, le virus Ebola mute très peu : entre la première souche virale découverte en 1976 et celle qui sévit actuellement,seul 3% du génome du virus a changé.
Cela peut s'expliquer par le nombre relativement faible de flambées épidémiques liées à Ebola. En effet, lorsqu'un virus infecte son hôte, il se heurte au système immunitaire de ce dernier, qui tente d'éliminer l'intrus. Certains exemplaires du virus peuvent alors être porteurs d'une ou plusieurs mutations qui, par hasard, leur permettent d'échapper à cettepression immunitaire. Ils sont favorisés et leur descendance peut alors représenter une part importante de la population virale.
Avec l'explosion des cas lors de l'épidémie qui sévit depuis fin 2013, le virus pourrait avoir suffisamment de temps pour muter. Fort heureusement, son génome a peu muté durant cette période, rapporte une étude publiée en août 2014. L'une des explications est que le virus étant déjà très virulent, la pression qui s'exerce sur lui est faible.
Dans une précédente étude publiée en janvier dernier, la même équipe avait déjà tiré la sonnette d'alarme. En comparant le génome actuel du virus, et celui de la souche de l'ex-Zaïre de 1995, utilisée pour mettre au point les thérapies immunitaires (à base d'anticorps), ils avaient identifié une dizaine de mutations susceptibles d'entraîner des résistances aux actuels traitements expérimentaux.
La menace est devenue réalité lorsque deux singes, à qui les chercheurs avaient inoculé le virus, sont morts malgré l'administration d'un traitement expérimental, le MB-003. Ce cocktail de trois anticorps, efficace chez les singes s'il est injecté juste après l'infection par Ebola, a été créé pour cibler et s'accrocher à certaines protéines de surface du virus.

Quelques mutations mal placées suffisent à neutraliser le médicament

Après avoir analysé ces nouveaux variants viraux qui avaient eu raison des singes, les scientifiques se sont aperçus qu'une modification dans deux groupes de gènes seulement a suffi à court-circuiter le traitement. Les mutations ont modifié suffisamment les structures des protéines virales ciblées par les anticorps pour qu'ils ne puissent plus les reconnaître, devenant donc inefficaces.
"Nos données indiquent que le cocktail MB-003 pourrait ne pas être idéal pour traiter les malades d'Ebola, étant donné que les cibles des anticorps sont trop semblables" estiment ainsi les auteurs de la publication. Si le traitement MB-003 est, pour l'heure, réservé aux singes, il a cependant permis la mise au point d'un autre sérum expérimental, le ZMapp, actuellement utilisé chez des malades d'Ebola.
Bien qu'aucun cas de résistance virale n'ait été relevé avec le ZMapp, les auteurs soulignent l'importance de cibler plusieurs protéines virales lors de l'élaboration d'éventuels traitements, afin de maximiser leur efficacité malgré les mutations.

Un risque de mutation faible mais réel, à prendre en compte lors des recherches

En somme, même si le génome d'Ebola est connu pour sa stabilité, elle n'est qu'apparente : si l'un des traitements a été dépassé par une mutation aléatoire en laboratoire, il existe une probabilité que cela se reproduise "dans la nature".
Cependant, seuls deux types de traitements potentiels peuvent être bernés par une mutation inopinée : les traitements immunitaires (qui utilisent des anticorps), ou les traitements géniques qui ciblent des séquences spécifiques du génome du virus.
De telles mutations d'Ebola pourraient donc menacer l'efficacité du dernier vaccin candidat actuellement testé, et présenté comme efficace à 100%. Rappelons-le, pour l'heure, Ebola ne se soigne pas.
Selon l'OMS, l'épidémie d'Ebola a tué, depuis décembre 2013, plus de 11.000 personnes sur les 28.000 cas recensés en Guinée, au Liberia et en Sierra Leone. 

par Martin Saumet Twitter journaliste à la rédaction d'Allodocteurs
source : Allodocteurs

Testez gratuitement votre souffle en pharmacie !

À l'occasion de la Fête du souffle 2015, qui se déroulera partout en France du 16 au 18 septembre, vous pourrez pendant trois jours tester gratuitement votre souffle dans l'une des 431 pharmacies participantes.


Nos poumons sont fragiles, il est donc important de les surveiller ! Pour cela, testez-les à l'occasion de la Fête du souffle du 16 au 18 septembre. En association avec les pneumologues, les pharmaciens de 431 officines situées sur l'ensemble du territoire vont proposer, trois jours durant, des tests de souffle gratuits.
La Société de pneumologie de langue française (SPLF), qui organise l'événement, recommande de vous faire tester si vous observez un ou plusieurs de ces dix signes :
  • vous vous essoufflez rapidement en montant les escaliers
  • vous travaillez dans une ambiance empoussiérée, au contact de substances toxiques
  • vous avez l'impression de manquer d'oxygène par moment
  • vous avez plus de 40 ans
  • vous fumez depuis plus de dix ans
  • vous constatez une perte d'endurance lors de vos activités sportives
  • vous toussez régulièrement
  • vous crachez du mucus
  • vous avez déjà eu une maladie du poumon
La mesure est simple, rapide et efficace. Une seule expiration suffit pour évaluer la capacité pulmonaire du patient, puis détecter la présence d'une insuffisance respiratoire. Une insuffisance peut être symptomatique de maladies graves, comme la broncho-pneumopathie chronique obstructive (BPCO) souvent liée au tabac, ou encore l'asthme.
 "Les maladies respiratoires peuvent évoluer silencieusement pendant des années. La mesure du souffle est le moyen le plus simple de les dépister précocement, et donc d'agir très rapidement", rappelle ainsi la SPLF.
Si votre test indique une insuffisance respiratoire, il est indispensable de vous rendre chez votre médecin traitant pour envisager la meilleure prise en charge possible.
Tester régulièrement son souffle est donc important, en particulier si vous êtes asthmatique. Dans ce cas, selon la sévérité de l'asthme, une mesure est conseillée par la Haute autorité de Santé (HAS) tous les trois à six mois.
Pour trouver la pharmacie participante la plus proche de chez vous, consultez la carte interactive de la Fête du souffle 2015.
source : allodocteurs.fr

Les savons antibactériens sont-ils plus efficaces ?

Des milliers de Français en sont devenus adeptes après l'épidémie de grippe A (H1N1). Depuis 2009, des tonnes de gel hydroalcoolique déferlent sur la France avec une promesse : éliminer 99,99% des bactéries. En réalité, ils ne protégeraient pas plus que les savons classiques.


Les savons antibactériens ne seraient pas plus efficaces qu'un bon vieux savon de Marseille, selon une étude publiée dans The Journal of Antimicrobial Chemotherapy. Pour le démontrer, une équipe coréenne a examiné les effets du triclosan, l'antiseptique le plus courant dans les savons antibactériens, sur les bactéries et ce de deux manières. Cet ingrédient chimique a été testé d'une part in vitro sur vingt souches de bactéries (E.Coli, salmonelles, staphylocoques dorés...) et d'autre part in vivo sur seize volontaires adultes. Ils ont ensuite comparé l'efficacité respective des savons ordinaires et antibactériens pour débarrasser leurs mains des microbes qui s'y trouvaient.
"Il n'y a aucune différence significative entre les effets bactéricides d'un savon ordinaire et ceux d'un savon antibactérien lorsqu'on les utilise dans les conditions de la vie réelle", selon l'étude. Le lavage des mains classique devait durer trente secondes, sous l'eau chaude. Le triclosan l'emporte nettement… au bout de neuf heures en laboratoire, mais pas après le court laps de temps consacré à un lavage des mains dans la vie quotidienne.

Le triclosan, un antibactérien sur la sellette

"Des millions de consommateurs aux Etats-Unis utilisent des savons antibactériens pour se laver les mains ou le corps, dépensant près d'un milliard de dollars par an", notent les chercheurs. "Ils en attendent une protection contre les agents infectieux pathogènes supérieure à celle conférée par les savons ordinaires".
Lors de l'expérience, le triclosan était très faiblement dosé, à 0,3%, conformément à la législation européenne. Car, depuis 2012, l'ingrédient présent également dans les dentifrices et les déodorants, est pointé du doigt par des dizaines d'études scientifiques. Il est très fortement soupçonné d'être un perturbateur endocrinien. D'autres travaux ont également montré qu'il pouvait perturber le fonctionnement du coeur et de la thyroïde. D'autre part, le triclosan favoriserait aussi les allergies et les résistances bactériennes…
Les controverses autour du triclosan ont poussé en 2013 l'Agence américaine du médicament à réévaluer les risques. Le processus de réexamen pourrait aboutir à des restrictions d'usage. En attendant les conclusions finales, mieux vaut donc suivre les conseils de l'Agence française du médicament. Elle préconise de "privilégier les procédures d'hygiène des mains par le lavage à l’eau et au savon dès lors qu’un point d’eau est disponible".
Source : Bactericidal effects of triclosan in soap both in vitro and in vivo. S. Kim et al. J. Antimicrob. Chemother. (2015) doi: 10.1093/jac/dkv275

Manquer de sommeil multiplie par quatre le risque de s'enrhumer !

Parce qu'une dette de sommeil affaiblit le système immunitaire, dormir moins de 6 heures par nuit pourrait multiplier par quatre le risque d'attraper un rhume.  

Manquer de sommeil multiplie par quatre le risque de s'enrhumer

Les personnes qui manquent de sommeil ont un risque quatre fois plus élevé d'attraper un rhume que celles qui bénéficient de nuits de repos assez longues, selon une étude américaine publiée lundi 31 août dans le journal Sleep.
Les travaux ont été menés sur 164 hommes et femmes, âgés de 18 à 55 ans, qui ont accepté d'être exposés à des virus du rhume. Les scientifiques ont enregistré les habitudes de sommeil de chacun d'entre eux.
Dans un premier temps, les sujets ont, lors d'une visite médicale préalable, répondu à des questionnaires pour que les chercheurs puissent mieux prendre en compte certains facteurs comme leur stress, leur caractère ou la consommation d'alcool et de cigarettes.
Puis, leurs habitudes de sommeil ont été mesurées durant la semaine avant le début de l'étude, pour laquelle ils devaient rester cloîtrés dans une chambre d'hôtel à Pittsburgh, dans l'Est des Etats-Unis.
Là, les scientifiques leur ont administré un rhinovirus - l'un des virus du rhume - par le biais de gouttes nasales et ils ont prélevé quotidiennement durant une semaine des échantillons pour voir si le pathogène se développait. Sur les 164 sujets, 124 ont été infectés, dont 48 ont présenté les symptômes d'un rhume en bonne et due forme.

Une nuit de 7 à 9 heures reste le moyen le plus efficace de ne pas s'enrhumer

Les résultats ont montré que ceux ayant dormi moins de six heures par nuit durant la semaine précédente avaient 4,2 fois plus de risques d'attraper un rhume que ceux ayant bénéficié de nuits de sommeil de plus de sept heures. Ce risque était même multiplié par 4,5 chez les volontaires ayant dormi moins de cinq heures par nuit. A l'inverse, pour ceux qui dorment entre 6 et 7 heures par nuit, l'augmentation du risque a été modérée, ce dernier n'étant multiplié que par 1,6.
"Le manque de sommeil a été le facteur de différence le plus important", souligne ainsi le directeur des recherches Aric Prather, de l'université de Californie à San Francisco. "Peu importe quel âge avaient les personnes, leur niveau de stress, leur origine ethnique, leur éducation ou leurs revenus. Peu importe qu'ils soient fumeurs ou non. Avec tous ces paramètres pris en compte, la quantité de sommeil était le facteur le plus important", a-t-il ajouté.

Le sommeil abaisse certaines défenses immunitaires

Selon les auteurs, le sommeil exerce un rôle régulateur sur le système immunitaire, bien que le phénomène soit encore peu étudié. Manquer de sommeil pourrait ainsi perturber la circulation de certaines cellules de l'immunité, comme les lymphocytes, qui ont normalement tendance à migrer vers les points d'entrées des pathogènes au fur et à mesure que la nuit avance. Le taux de certaines interleukines, des protéines aux propriétés antivirales, chute également après privation de sommeil. Autant de facteurs qui favorisent un processus inflammatoire ou une infection.
Cependant, manquer de sommeil peut avoir des conséquences bien plus graves que de simples rhumes. De précédentes études avaient déjà mis en lumière des liens entre le manque de sommeil et des maladies chroniques, des morts prématurées, des risques accrus de maladie ou d'accidents de la route.
En France, la dette de sommeil est un problème récurent. Si les actifs dorment en moyenne 6h55 par nuit, ils sont plus d'un sur trois à dormir moins de 6h par nuit, selon l'enquête "Sommeil et transport" menée en 2014 par l'Institut national du sommeil et de la vigilance (INSV).
source : allodocteurs.fr

Infections urinaires : une protéine clé identifiée !

La protéine hepcidine était connue pour réguler le taux de fer dans le sang, mais elle pourrait également protéger contre des formes sévères d'infections urinaires, selon des chercheurs de l'Inserm.

Infections urinaires : une protéine clé identifiée

Des souris, modifiées pour ne plus secréter d'hepcidine, étaient atteintes par des formes plus graves d'infections urinaires au niveau des reins, selon les conclusions d'une étude menée par l'Inserm et l'Université Paris Diderot. Les chercheurs, dont les travaux sont publiés dans le journal de la société américaine de néphrologie, sont partis à la recherche des mécanismes impliqués dans la sécrétion d'hepcidine. Si on savait que cette protéine était synthétisée par le foie, les chercheurs ont également observé qu'elle était sécrétée par le rein.
Chez les souris modifiée, sans hepcidine donc, l'équipe française a observé une "augmentation considérable de la charge bactérienne de l'infection rénale". Sans cette protéine, le fonctionnement urinaire des souris était totalement chamboulé : baisse de la réponse inflammatoire ou acidité de l'urine modifiée par exemple.

Un rôle antibactérien ?

L'hepcidine aurait également une action inhibitrice sur la croissance et la reproduction des bactéries, indispensable pour traiter l'infection urinaire. Autre avantage : en abaissant le taux de fer dans le sang, l'hepcidine rendrait le corps humain plus hostile pour les bactéries. Cette action antibactérienne de l'hepcidine a été mise en lumière pour la première fois au début des années 2000. En effet, des chercheurs avaient à l'époque observé que des malades souffrant d'hémochromatose, une maladie caractérisée par une carence en hepcidine, étaient plus sujets aux infections.
Si les modes d'actions précis de l'hepcidine restent à éclaircir, selon les chercheurs, elles pourraient se présenter comme un bon complément aux traitements antibiotiques et éviter ainsi les résistances bactériennes.

Les internes en médecine ne se vaccinent pas assez !

"Les cordonniers sont toujours les plus mal chaussés", une expression populaire qui pourrait également s'appliquer aux internes en médecine. Seuls 76% d'entre eux se vaccinent correctement contre la rougeole, selon une enquête publiée dans le Bulletin Epidémiologique (BEH) de cette semaine.


Parce qu'il côtoie toute la journée des patients, le personnel de santé est en première ligne des maladies infectieuses. Pourtant, chez les internes en médecine, la couverture vaccinale reste particulièrement insuffisante, selon une enquête publiée dans le BEH et portant sur 703 étudiants du Sud-Est de la France. En 2013, seuls 76% d'entre eux ont reçu les deux doses nécessaires de vaccin contre la rougeole (ROR), contre 82% des pharmaciens. Un chiffre inquiétant car les internes sont souvent en contact avec des patients fragiles comme les enfants, les femmes enceintes ou encore les personnes immunodéprimées.
Ce faible taux de vaccination dans le Sud-Est vient confirmer celui déjà observé en région parisienne en 2009, où seulement 46% des internes étaient correctement vaccinés contre la rougeole. Toutes vaccinations confondues, ce sont les étudiants en gynécologie obstétrique et en pédiatrie qui se vaccinent le plus. A l'inverse, les internes spécialisés en chirurgie arrivent en bas du classement.

Oubli ou manque de sensibilisation ?

Si cette couverture vaccinale est comparable à celle des enfants de primaire, elle reste largement insuffisante.
On estime que pour protéger l'ensemble de la population de la rougeole, 95% des Français doivent être correctement vaccinés. Alors qu'elle semblait disparaître lentement du territoire français, depuis 2008 des vagues épidémiques de rougeole refont surface, la dernière étant localisée en Alsace. Entre 2008 et 2013, près de 25.000 personnes ont contracté le virus, dont 10 sont décédés.
Cette maladie, hautement contagieuse, peut entraîner de rares complications graves. Les internes mal vaccinés estiment n'avoir pas été assez sensibilisés sur ces dangers. Beaucoup ne se sentent pas non plus particulièrement exposés, oublient ou manquent d'intérêt pour la vaccination.
Pourtant, cette faible couverture vaccinale ne peut pas uniquement s'expliquer par un "relâchement" des internes. Elle soulève surtout l'importance de la médecine du travail en internat. Selon l'enquête, seuls 38% des internes ont consulté un médecin du travail pendant leurs années d'internat. "Les services de médecine du travail pourraient jouer un rôle plus actif pour améliorer la couverture vaccinale parmi les professionnels de la santé", propose le BEH. Pour les auteurs, il paraît donc indispensable de rappeler aux médecins, comme aux futurs médecins, l'importance de la vaccination.
Certains vaccins sont obligatoires spécialement pour les soignants. C'est le cas pour celui  contre l'hépatite B, la diphtérie-tétanos-poliomyélite (DT-Polio) et la tuberculose (BCG). 99% des internes en médecine se vaccinent contre ces maladies.
D'autres vaccins sont recommandés pour les soignants, comme celui contre la grippe saisonnière et la coqueluche.

par Léa Galanopoulo Twitter journaliste à la rédaction d'Allodocteurs

Médecine légale. Nouveau dispositif pour les victimes !

Le directeur départemental de la sécurité publique, Laurent Dufour, le colonel...

Dimitri Rouchon-Borie À Saint-Brieuc, le centre hospitalier Yves-Le-Foll pilote désormais un réseau de médecine légale de proximité, dans le département des Côtes-d'Armor. Ce dispositif a fait l'objet d'une signature de convention, hier, entre l'établissement et les principales autorités judiciaires. Précision importante : ce tout nouveau service est d'abord dédié... au vivant. « La médecine légale du vivant est la médecine de toutes les violences », explique le docteur Joly-Le Floch. 

Une meilleure prise en charge des victimes 

Son objectif : homogénéiser la prise en charge des victimes, pour donner davantage de cohérence à la prescription des ITT. « L'ITT, incapacité totale de travail, est un outil permettant de définir le préjudice », explique encore le docteur Joly-Le Floch. C'est sur la base de cette expertise médicale que s'élaborent ensuite les poursuites judiciaires. L'objectif est double : assurer une « meilleure prise en charge des victimes », note Bertrand Leclerc, procureur de la République de Saint-Brieuc. Mais aussi affiner la réponse judiciaire au plus près des préjudices subis. « À terme, l'idée est aussi d'essaimer », avance le nouveau médecin légiste briochin. « Et que chaque hôpital costarmoricain ait son propre référent en médecine légale ».

source : letelegramme