30 % des étudiants en médecine se dopent aux psychostimulants

Près d’un sur trois. C’est la proportion d’étudiants en médecine qui auraient recours aux psychostimulants (hors café et vitamine C) pour améliorer leurs performances intellectuelles selon une étude française (1) à paraître, relayée par Le Monde.
Illustration de médicaments.

Guronsan, ecstasy et médicaments sous ordonnance

Dans le détail, les carabins auraient ainsi, pour la grande majorité d’entre eux (30 %) consommeraient des produits en vente libre tels que le Guronsan ou encore les boissons énergisantes à la caféine. Outre les produits disponibles en vente libre, 6,7 % optent pour les psychostimulants délivrés sur ordonnance tels la méthylphénidate [une molécule qui ressemble aux amphétamines commercialisées notamment sous le nom de Ritaline], le modafinil [un médicament utilisé dans le traitement de la narcolepsie] et autres corticoïdes précise le quotidien. A noter qu’une minorité d’étudiants (5,2 %) admet avoir recours à des drogues (cocaïne ou l’ecstasy).

Faire face aux périodes d'examens

Interrogé par Pourquoi Docteur, le psychiatre Guillaume Fond qui a participé à l’étude [avec son confrère Philippe Domenech] souligne que les carabins cherchent avant tout à rester vigilants (60 % des sondés), la moitié d’entre eux ambitionne également d’augmenter leur concentration et leur mémoire. Des psychostimulants qui s’apparentent, pour les étudiants, comme un bon de rester au même niveau que leur camarade.
Cités par France TV Infos, les auteurs de l’étude expliquent : « Notre étude suggère que les comportements de consommation de psychostimulants sont très fortement influencés par les rythmes académiques des études médicales, et notamment les deux grands examens, en première et en sixième année. ». D’après eux, le choix du psychostimulant utilisé (licite, illicite ou délivré sous ordonnance) dépend « de l’accessibilité au produit ».

(1) L’étude a été menée par six médecins de l’hôpital Henri-Mondor de Créteil (Val-de-Marne). Pour parvenir à ces conclusions, les chercheurs ont interrogé 1.700 étudiants et jeunes diplômés en médecine. 
source : 20minutes