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VIDEO. Dépistage du cancer du sein: Remboursement à 100% pour les femmes à risque élevé

Un médecin examine les radios du sein d'une patiente afin de détecter un éventuel cancer

Toutes les femmes ayant un risque élevé de développer un cancer du sein pourront bénéficier d’un remboursement à 100 % par l’Assurance maladie des examens de dépistage nécessaires, quel que soit leur âge, a annoncé mardi la ministre de la Santé Marisol Touraine sur iTélé.

Jusqu’alors seules les femmes entre 50 et 74 ans avaient droit à une mammographie remboursée à 100 % tous les deux ans dans le cadre du dépistage organisé.

« J’ai décidé qu’à partir du printemps 2016, les femmes qui ont un risque élevé ou très élevé, qui ont besoin d’un accompagnement plus personnalisé, d’examens avant 50 ans, après 74 ans, ou plus fréquents entre 50 et 74 ans, pourront avoir leurs examens, ceux qui seront nécessaires, pris en charge à 100 % par l’Assurance maladie », a déclaré la ministre.

«Sauver des vies»


« Si votre mère a eu un cancer du sein et que vous n’avez pas encore 50 ans ou que vous avez plus de 74 ans, vous pouvez avoir besoin de davantage d’examens et dans ce cas-là vous n’êtes pas remboursée à 100 %, ce qui est un peu contradictoire », a-t-elle souligné.
« La priorité c’est de détecter les tumeurs avant qu’elles ne soient trop importantes. C’est la prévention, cela permet d’éviter des traitements lourds. Sauver des vies, cela n’a pas de prix même si cela a un coût », a-t-elle reconnu.
source : 20Minutes

«Le tabagisme d'une mère peut expliquer les troubles de la conduite de l'enfant»

Illustration de la consommation de tabac pendant la grossesse.
« Fumer enceinte nuit à votre bébé », indiquent certains messages préventifs sur les paquets de cigarettes. Les effets du tabac sur la santé respiratoire et allergique de l’enfant étaient déjà connus. Une récente étude publiée dans la revue Plos One complète le réquisitoire en pointant le lien entre tabagisme de la mère et troubles comportementaux de l’enfant. Isabella Annesi-Maesano, directrice de recherche à l’Inserm, détaille ces résultats.

Un chiffre d’abord : 21 % des enfants de l’étude sont exposés au tabac en période pré et postnatale. N’est-ce pas effrayant ?


Oui. Sur un total de 5.200 mamans, il y en a 1.100 qui ont exposé l’enfant à la fois pendant la grossesse et en postnatal, après la grossesse (donc 21 %). Ça, ce sont les addicts. Il y en a 1.900 qui ont exposé l’enfant en post-natalité, dans la première année de vie, mais qui ont arrêté de fumer pendant la grossesse.

Comment établissez-vous le lien entre tabagisme de la maman et troubles comportementaux ?


On a utilisé une échelle internationale (SDQ). Elle a été traduite et validée par des psychologues et psychiatres en France. A l’âge des enfants que nous avons considérés (en CM1 et CM2), les questions que nous avons posées aux parents sont de deux types. Elles ciblent les émotions et la conduite des enfants. Les émotions, c’est un enfant qui s’inquiète souvent, paraît soucieux, a de nombreuses peurs, se cramponne aux adultes dans des situations nouvelles, perd ses moyens facilement, somatise en se plaignant de maux de tête ou d’estomac. Coté conduite, c’est un enfant qui fait souvent des colères, n’obéit pas, se bagarre, ment, triche, vole. Nous n’avons pas analysé ces items de façon isolée. Nous avons fait un calcul. En fonction des réponses et de la fréquence des troubles, nous avons établi si le profil de l’enfant était normal, borderline ou anormal. Dans notre population, les troubles de l’émotion également appelés troubles de l’internalisation (le repli sur soi-même) étaient observés chez 15 % des enfants. Ceux de la conduite, 13 % des enfants. Ensuite, on a observé un risque d’avoir des enfants présentant à la fois des troubles de l’émotion et de la conduite lorsque la mère a fumé en post-natalité ou pendant la grossesse.

Comment être sûr que la nocivité de la cigarette est bien responsable de tout cela ?


Pour deux raisons. On a tenu compte de tous les facteurs qui pourraient expliquer cette relation. On a bien considéré les familles monoparentales par exemple, où la maman peut être plus stressée. On a aussi bien tenu compte de l’éventuelle dépression de la mère, de l’anxiété, qui pourrait être à l’origine des troubles de l’enfant. Et puis les données animales vont dans le sens de ce qu’on a établi, d’une façon plus mécanique. La nicotine est observée en tant que neurotoxique.

Quel est son effet sur le cerveau ?


Chez l’enfant, on n'en sait rien. Mais chez l’animal, on a observé que la nicotine contenue dans les cigarettes agit sur le cerveau en développement. Elle stimule un récepteur qui amène une mort cellulaire et une altération structurelle du cerveau. Nous sommes dans le cadre de troubles multifactoriels. Le tabagisme n’explique pas à lui seul ces troubles de la conduite ou de l’émotion. Mais il y contribue avec un rôle statistiquement significatif et peut les expliquer.

Ces troubles sont-ils irréversibles ?


Je n’ai pas les données pour répondre aujourd’hui. C’est très compliqué à dire. Nous ne savons pas. Nous ne savons pas non plus s’il y a un effet de type dose ou durée de l’exposition. Nous avons ciblé la vie précoce. En faisant une différence entre les enfants exposés, ou pas exposés. Nous n’avons pas non plus considéré la cigarette électronique
source : 20minutes

Paris: Le premier centre de santé universitaire «ouvert à tous les étudiants» inauguré

L'entrée du centre de santé des Saints-Pères

« Avant je ne faisais que de la prévention. Désormais, je peux prendre en charge et faire les soins directement », sourit le docteur Françoise Raffa, à côté de ses appareils sophistiqués de dentiste. Cela fait trois ans qu’elle travaille dans le Service interuniversitaire de médecine préventive de Paris-Descartes dans le 6e arrondissement. Mais ce mardi marque pour elle et pour beaucoup d’autres professionnels de santé, un tournant dans leur mission.
L’établissement devient le centre de santé des Saints-Pères (CSSP). Sa particularité : Il est désormais ouvert à tous les étudiants de la capitale qui pourront s’y faire soigner sans avancer les frais, puisque ce centre est conventionné par la Sécurité sociale et pratique le tiers-payant. Un établissement unique dans Paris donc, né d’un constat sans appel.

« Il y avait urgence »


Privilégiant l’automédication, les étudiants renoncent de plus en plus à se soigner. Selon la dernière étude du réseau de mutuelles Emevia publiée mercredi dernier, ils sont en effet 54,1 % en 2015 à avoir « plutôt tendance à attendre que les choses passent » lorsqu’ils tombent malades, contre 53,5 % en 2013. Plus alarmant encore : 15,6 % des étudiants ont renoncé aux soins pour des raisons financières.
« Souvent, les étudiants sont correctement suivis. Puis, dès les études supérieures et pour certains une arrivée à Paris, ils ont d’autres priorités. La santé passe alors à l’as et la santé dentaire encore plus », constate le docteur Françoise Raffa. « Il y avait urgence d’ouvrir ce centre », assène le docteur Philippe Aoussou, directeur du CSSP et à l’initiative de ce projet, en énonçant les chiffres de l’étude.
Ainsi, sur 300 mètres carrés de surface, cet établissement sera ouvert de 9 h à 17 h tous les jours sauf le week-end. Sept médecins généralistes, un dentiste, sept infirmières, neuf psychologues, deux psychiatres, deux gynécologues et trois secrétaires, seront ainsi présents sur rendez-vous pour accueillir potentiellement 120.000 étudiants.

« A partir du moment où on a une carte étudiante et une carte Vitale, on peut venir »


« Le but est d’améliorer l’accessibilité aux soins, mutualiser la prévention et le soin en proposant un certain nombre de dépistages adaptés à la population étudiante et enfin initier à la santé des étudiants qui arrivent à l’âge adulte », détaille Philippe Aoussou. Le président de l’université Paris-Descartes, Frédéric Dardel se félicite aussi de cette ouverture. « Le centre est ouvert pour une phase de test depuis début septembre et je suis déjà très content de voir les bénéfices apportés aux étudiants ».
A noter d’ailleurs que les étudiants étrangers et les stagiaires sont également accueillis. « A partir du moment où on a une carte étudiante et une carte Vitale, on peut venir », rappelle fièrement Annie Perufel, infirmière et coordinatrice interuniversitaire en charge des soins.

source : 20minutes

Études de santé : en Île-de-France, la Paces victime de son succès !

Le système d'affectation des étudiants en Paces (première année commune aux études de santé) en Île-de-France : un modèle idéal à copier dans toutes les filières universitaires sous tension, comme le proposait l'Unef dernièrement ? Pas si sûr... À la rentrée 2015, une quarantaine d'étudiants affectés en juillet à Paris-Descartes ont dû être réaffectés en urgence par le rectorat de Paris dans les six autres facultés de santé franciliennes. L'université n'avait pas de place pour eux.
Environ 1.880 bacheliers ont voulu s'inscrire à Paris-Descartes en 2015, soit au moins 100 de plus qu'en 2014.
En effet, pour la Paces en Île-de-France, le système APB (Admission-postbac) est un peu particulier : les futurs étudiants en médecine ne demandent pas telle ou telle université, ils émettent un vœu "UFR de santé en Île-de-France", en indiquant quatre établissements dans lesquels ils espèrent avoir une place. Ensuite, la répartition doit se faire équitablement, en s'assurant qu'il y ait dans chaque fac une même proportion de mentions au baccalauréat.
Mais, "cette année, environ 1.880 bacheliers ont voulu s'inscrire à Paris-Descartes, soit au moins 100 de plus qu'en 2014. Or, notre situation, dont j'avais parlé au rectorat, était déjà très compliquée : nous nous sommes lancés dans l'expérimentation alter-Paces [30 places préréservées en deuxième année pour les étudiants qui rejoignent les filières santé sans passer par la Paces], plusieurs salles du site des Saints-Pères doivent être remises en sécurité, donc sont inutilisables, et nous sommes déjà complet avec des groupes de TD de 330 étudiants qui tournent de 8 heures à 20 heures", assure Frédéric Dardel, le président de l'université Paris-Descartes.

À LA RECHERCHE D'UN PLAN B

Face à des étudiants désorientés, le rectorat et l'université ont donc pris des mesures communes. "Les premiers inscrits sur notre site vers le 20 juillet ont été les premiers servis. Nous avons mis en place un suivi de leur nombre heure par heure. Pour les autres, après l'évaporation des étudiants qui ont préféré d'autres filières entre-temps (moins nombreux que prévus), il a fallu trouver un plan B", raconte Frédéric Dardel.
"La réaffectation a tenu compte des vœux en UFR de santé exprimés par les candidats", assure le rectorat. Par groupe de quatre à dix, ils se sont vus proposer une place par-ci, par-là. L'université de Versailles-Saint-Quentin-en-Yvelines fait partie des établissements "d'accueil".

Elle aussi a vu le nombre de demandes en Paces augmenter (+6% entre 2014 et 2015) mais a mieux "digéré" ce surplus, puisqu'aucun de ses étudiants n'a dû être réaffecté. "Nous avons 100 inscrits en Paces en plus cette année. Nous arrivons donc à un total de 938 étudiants. À 951, les pompiers nous font fermer", affirme Philippe de Mazancourt, vice-doyen de la faculté de médecine en charge de la Paces à l'UVSQ.
Pour le moment, tout étudiant en Île-de-France voulant s'inscrire en Paces trouve une place, mais cela ne va pas durer.
(F. Dardel)

UN SYSTÈME AU BORD DE LA RUPTURE

Finalement, tous les étudiants ont effectué leur rentrée dans les temps. Le problème d'affectation – sans rapport avec le bug informatique qui s'était produit en juillet, selon l'Unef – est donc résolu pour 2015. Mais ensuite ? "On atteint les limites du système dans les universités parisiennes intra-muros. Le nombre d'étudiants augmente sans que l'on touche au numerus clausus. C'est envoyer plus de jeunes au casse-pipe, déclare Frédéric Dardel. L'an prochain, il faudra aussi compter avec les étudiants en kiné qui devront passer par la Paces avant d'intégrer une école. Cette question doit être anticipée."
"Pour le moment, tout étudiant en Île-de-France voulant s'inscrire en Paces trouve une place, mais cela ne va pas durer", prédit le président de Paris-Descartes. Pour Philippe de Mazancourt, "les amphis ne sont pas extensibles et instaurer des quotas reviendrait à offrir une chance de réussite sur deux aux candidats au lieu d'une chance sur sept. D'un autre côté, je ne sais pas comment je ferai pour dire à certains qu'ils ne sont pas pris... Se baser sur la mention ne serait pas juste."

LES ALTER-PACES COMME SOLUTION

L'Unef, elle, est catégorique sur la question. "Cela donnerait la possibilité aux facs de faire leur marché d'étudiants. Ce serait déplacer la sélection à l'entrée de l'université", juge Cassandre Bliot, la responsable des questions universitaires du syndicat étudiant. Sa solution : augmenter le nombre de places en Paces et le numerus clausus.
Frédéric Dardel propose une alternative : "Je suis un chaud partisan de l'expérimentation en Paces. Je ne serai pas opposé à l'idée que l'on ne recrute plus que par ce biais dans dix ans". En attendant, les étudiants devront se serrer sur les bancs des amphis.
source : L'Etudiant Educpros

Prothèses mammaires : vers un nouveau scandale ?



De nombreux pays, dont la France, ont retiré du marché des milliers d'implants mammaires, testiculaires, de fessiers ou encore de mollets commercialisés par la société brésilienne Silimed.


Techniciens travaillant sur des implants mammaires de la société brésilienne Silimed, l'un des principaux fabricants de ce type de dispositifs. ©CHRISTOPHE SIMON / AFP

La vente d'implants mammaires, mais aussi pectoraux, testiculaires, de fessiers, de mollets et de la face, du fabricant brésilien Silimed est suspendue en France et dans d'autres pays d'Europe, à la suite de la découverte d'impuretés, selon les autorités sanitaires françaises. L'Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) "recommande de ne pas utiliser ces implants" par précaution, indique cette dernière dans un communiqué publié jeudi 24 septembre 2015. Plusieurs autorités sanitaires ont pris une décision similaire, en Suisse, en Australie, ainsi qu'au Royaume-Uni. L'agence sanitaire britannique (Medicines and Healthcare Products Regulatory Agency) a ainsi recommandé publiquement de n'utiliser aucun des produits implantables de cette société jusqu'à nouvel ordre, tout en précisant qu'il n'y avait, pour le moment, pas d'indication d'un risque pour la santé des personnes concernées. Des tests sont néanmoins en cours sur des échantillons.

Présence de "particules" à la surface des implants mammaires

Cette suspension des produits fait suite à une vérification de l'usine brésilienne par le certificateur allemand TÜV Sud qui a établi "la présence de particules à la surface des implants mammaires". TÜV Sud, en charge de la certification de dispositifs médicaux, a donc annoncé aux autorités sanitaires européennes la suspension temporaire du marquage CE des produits du fabricant brésilien, lui interdisant de facto de les commercialiser en Europe. En conséquence, la distribution en France de ces dispositifs a été suspendue par le fabricant, et "ceux déjà sur le marché ont été placés en quarantaine par le distributeur", précise l'ANSM"Les informations disponibles ce jour ne permettent pas d'identifier un risque spécifique pour les patients implantés avec ces prothèses", note-t-elle encore. En France, Silimed représente "3 à 4 % du marché total des prothèses mammaires" vendues, d'après l'agence sanitaire. Sur son site, la société indique posséder "un catalogue de plus de 5.000 articles" et exporter "vers plus de 75 pays, sur les 5 continents". Ainsi, Silimed aurait vendu plus de 15.000 implants mammaires en France depuis 2009. Les prothèses mammaires, qui concernent plusieurs milliers de femmes, constituant l'essentiel des ventes d'implants de cette société dans l'Hexagone. Cette mesure préventive de suspensions de vente d'implants dans l'Union Européenne intervient cinq ans après que l'affaire des prothèses mammaires largement frauduleuses de l'usine Poly Implant Prothèse (PIP) n'éclate en France. Une affaire qui concerne 30.000 femmes environ en France et des milliers à l'étranger.
source : sciencesetavenir

Crise cardiaque : mieux vaut avoir pris (seulement) un quart de ses médicaments



Le taux de survie des personnes ayant eu une crise cardiaque augmente si elles n'ont pris... qu'un quart de leurs médicaments, affirme une étude.


90 % des patients ayant une attaque cardiaque sont traités avec des bêta-bloquants © Frederic Sierakowski/ISOP/SIPA

Des personnes ayant eu une crise cardiaque ont un taux de survie de 20 à 25 % plus élevé en prenant seulement un quart de la dose recommandée de leurs médicaments, selon une étude américainepubliée dans le Journal of the American College of Cardiology. Seulement un quart de la dose recommandée de bêta-bloquants, médicaments utilisés pour traiter l'insuffisance du cœur, permettrait d'avoir un taux de survie plus élevé que la moyenne.
"Nous avons été totalement surpris par ces résultats"
Environ 90 % des patients ayant une attaque cardiaque sont traités avec des bêta-bloquants, qui minimisent les effets de l'adrénaline sur le cœur, réduisent l'arythmie cardiaque et contribuent à la prévention de la défaillance du cœur. Les chercheurs ont ainsi entrepris cette étude après avoir constaté à leur plus grande surprise que des victimes de crise cardiaque traitées avec de faibles doses de bêta-bloquants se remettaient plus rapidement et avaient une plus grande espérance de survie.
Les patients sont traités avec des doses plus faibles pour différentes raisons, notamment de risques plus grands d'effets secondaires, de fatigue, de dépression et de dysfonctionnement sexuel, explique le Dr Jeffrey Goldberger, professeur de cardiologie à la faculté de médecine de l'Université Northwestern, principal auteur de cette étude. "Nous nous attendions à voir les malades traités avec les plus faibles doses de bêta-bloquants avoir les plus faibles chances de survie et nous avons été totalement surpris de constater exactement le contraire...", explique-t-il.

Déterminer la dose optimale

Ces chercheurs ont analysé des données cliniques de 6.682 malades ayant eu une crise cardiaque dont environ 90 % ont été traités avec différentes doses de bêta-bloquants. Tous les patients traités avec ce médicament ont survécu plus longtemps. Dans le groupe des malades qui ont reçu le dosage normal, 14,7 % sont décédés dans les deux ans après leur crise cardiaque comparativement à 12,9 % chez ceux traités avec la moitié de la posologie recommandée et 9,5 % de ceux ayant pris le quart de la dose recommandée.
Selon le Dr Goldberger, de nouvelles études cliniques sont nécessaires pour déterminer la dose optimale de bêta-bloquants selon le profil des patients. Les précédents essais cliniques n'ont pas évalué les effets de cette classe de médicaments selon la posologie. "Il n'existe probablement pas de dose idéale unique", tempère-t-il. "La même dose, relève le cardiologue, ne peut certainement pas avoir les mêmes effets sur un patient frêle de 80 ans qui fait une petite attaque cardiaque que sur un homme de 40 ans dans la force de l'âge terrassé par une crise cardiaque massive".
source : sciencesetavenir

Les scientifiques relient deux cerveaux humains à distance



Dix personnes ont expérimenté un jeu de questions-réponses via un dispositif reliant leur cerveau à distance. Une première.


L'un des deux participants est équipé d'un casque relié à un EEG qui enregistre l'activité électrique de son cerveau. © University of Washington

"SCIENCE-FICTION". Imaginez deux personnes installées dans des pièces différentes et jouant à un jeu de questions-réponses (proche de "Qui est-ce ?") grâce à un dispositif reliant leur cerveau à distance. Tour après tour, l'une d'elles pose une série de questions et devine précisément ce à quoi pense l'autre. Cette expérience, relevant de la science-fiction, vient d'être réalisée par des chercheurs de l'université de WashingtonDans la revue Plos One, ils rapportent être parvenus à établir une connexion à distance entre deux cerveaux grâce aux ondes cérébrales. "Je pense qu'il s'agit de l'expérience de cerveau à cerveau la plus complexe jamais réalisée jusque-là sur des humains", affirme dans un communiqué Andrea Stocco, co-auteur de cette recherche. 

72 % de bonnes réponses

Voici comment se déroule la partie : le premier participant (appelé "l'interrogé") est équipé d'un casque relié à un électroencéphalographe (EEG) qui enregistre l'activité électrique de son cerveau. Il regarde une image sur un écran d'ordinateur (représentant par exemple un chien), et doit faire deviner l'objet au second participant. Ce dernier (appelé "l'enquêteur") a devant les yeux une liste de plusieurs objets potentiels. Pour trouver la solution, il pose des questions à l'interrogé grâce à un ordinateur connecté à Internet. L'interrogé ne peut lui répondre que par "oui" ou par "non" et valide sa réponse en fixant une lumière clignotante différente pour chacune des deux réponses. En cas de réponse positive, une bobine magnétique placée derrière la tête envoie une impulsion assez intense pour stimuler le cortex visuel et provoquer chez "l'enquêteur" un éclair de lumière connu comme un "phosphène", un phénomène qui se traduit par la sensation de voir une lumière soudainement (y compris les yeux fermés). S'il répond "non", l'impulsion transmise est faible et ne génère pas de phosphène. En fonction du signal que l'enquêteur reçoit (ou non), il peut ainsi deviner la réponse à sa question. Après plusieurs manches, il est donc capable de savoir à quel objet l'autre participant pensait. Découvrez le déroulement de l'expérience dans la vidéo ci-dessous (en anglais).
Dix participants (5 paires) ont réalisé une vingtaine de fois cette expérience. À chaque partie, huit objets devaient être devinés. Verdict : dans 72 % des cas, les participants ont trouvé la bonne réponse (contre 18 % pour les tests "contrôles"). "Les réponses incorrectes pourraient être liées à plusieurs facteurs, le plus probable étant l'incertitude pour l'enquêteur d'avoir vu un phosphène", commentent les chercheurs. "Nous avons pris de nombreuses mesures pour faire en sorte que les gens ne trichent pas", ajoute Andrea Stocco. Par exemple, faire porter des bouchons d'oreilles pour que les "enquêteurs" n'entendent pas les différents sons produits par le changement de fréquence entre les réponses "oui" et "non". Une première version de cette expérience, réalisée en 2013, consistait à relier à distance les cerveaux de deux personnes, la première envoyant un signal cérébral faisant bouger le doigt ou la main de la seconde. Le 28 mars 2014, un premier message télépathique a été envoyé d'un humain à un autre situé à des milliers de kilomètres.
source : sciencesetavenir

Quel rôle jouent les cellules foetales sur le corps de la mère ?

Grâce au placenta, mère et enfant communiquent en continu pendant la grossesse. Et il peut arriver que le fœtus transmette à sa mère certaines de ses cellules, via le sang. Quelles conséquences ont ces cellules lorsqu'elles restent plusieurs années dans le corps de la maman ?

Quel rôle jouent les cellules foetales sur le corps de la mère ?

Pendant la grossesse, la future maman partage tout avec son enfant : nutriments, oxygène,... Mais le fœtus peut aussi partager avec elle ses propres cellules. Certaines d'entre elles en effet circulent dans le sang de la mère et, lorsqu'elles passent entre les mailles du système immunitaire, se logent dans les tissus. Poumons, seins, cœur ou encore cerveau de la future maman peuvent alors abriter les cellules du bébé, parfois pendant des décennies. Ce phénomène, appelé microchimérisme fœtal est connu depuis plus d'un siècle.
Le terme de microchimérisme fœtal vient de chimère, cette créature hybride de la mythologie grecque, composée de diverses parties d'animaux (tête de lion, corps de bouc, queue de serpent par exemple).
Ce phénomène n'est pas observé que chez l'homme, mais aussi chez de nombreux animaux comme la vache, le chien ou encore la souris.
Ces cellules fœtales ont-elles un effet néfaste ou bénéfique pour la maman ? La question est débattue depuis des années au sein de la communauté scientifique. Pour la première fois, une équipe de recherche américaine a passé en revue près de 120 études pour répondre à cette question cruciale. Leurs travaux sont publiés le 28 août 2015, dans la revue BioEssays.
Conclusion : ce don du fœtus apporterait à la mère son lot de bonnes et mauvaises choses, que les chercheurs appellent la "coopération et le conflit". Les effets des cellules fœtales sont classés en trois catégories : bénéfiquesnéfastes ou neutres.

Quels effets positifs ?

L'un des atouts majeurs des cellules fœtales est qu'elles agissent à la manière de cellules souches, capables de se différencier en fonction de l'environnement. Par exemple, elles pourraient être capables, en migrant dans le cerveau, de se transformer en neurone, précisent les chercheurs.
Le microchimérisme fœtal semble principalement avoir un effet réparateur sur les blessures internes et les cicatrices, favorisant la disparition des lésions du foie par exemple. Les cellules fœtales pourraient donc s'avérer bien utiles dans la guérison de la cicatrice liée à la césarienne. Tous ces bénéfices restent pour l'instant au stade d'observation car jusqu'alors aucun mécanisme clair d'action n'a été identifié.

Quelles conséquences néfastes ?

A l'inverse, les cellules fœtales pourraient perturber le système immunitaire de la maman, créant des inflammations persistantes, et à long terme des maladies auto-immunes. Selon les chercheurs, ce dérèglement immunitaire pourrait expliquer pourquoi les femmes souffrent plus de polyarthrite rhumatoïde ou encore de lupus.
Cancers, dépression du post-partum, ménopause précoce… D'autres maladies sont évoquées dans l'étude comme résultant hypothétiquement de l'invasion des cellules fœtales. Cependant, les preuves sont encore fragiles. Actuellement, seules des études de corrélation, et non de causalité, permettent d'émettre ces pistes. "Les futures recherches devront utiliser des méthodes plus précises pour détecter le cellules fœtale et déterminer leurs fonctions", rappelle l'étude.
De nombreuses interrogations subsistent quant au rôle passionnant du microchimérisme fœtal. Que se passe-t-il quand les cellules fœtales du premier enfant rencontrent celles du deuxième ? Héritons-nous des cellules fœtales de nos parents, de nos frères, de nos sœurs ? Une chose est sûre, les cellules fœtales restent un sujet à explorer...
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Première mondiale : des spermatozoïdes humains créés in vitro

Depuis plus de quinze ans, des chercheurs s'obstinent à fabriquer des spermatozoïdes fonctionnels en culture. C'est désormais chose faite, grâce à une société lyonnaise qui a réalisé la toute première spermatogénèse humaine à partir de prélèvements sur des testicules d'hommes stériles.


Il s'agit d'un espoir considérable pour traiter l'infertilité masculine… Une équipe lyonnaise a réussi à recréer de toutes pièces des spermatozoïdes, in vitro. Et ce uniquement à partir d'une biopsie testiculaire d'hommes ne créant naturellement pas de spermatozoïdes… La start-up de biotechnologie Kallistem (1), à l'origine de cette spermatogénèse, la présente comme "une première mondiale" le 17 septembre.
En 50 ans, le nombre de spermatozoïdes par éjaculat a été divisé par deux. Et peu de solutions existent pour les hommes ne pouvant pas faire d'enfants. Dans un tiers des cas, l'infertilité est due à un dysfonctionnement chez le père.
La technique lyonnaise pourrait servir à étudier l'effet de certains toxiques(polluants, médicaments, tabac, …) sur le développement des spermatozoïdes et donc leur impact sur la fertilité humaine.
Le protocole peut paraître simple : des extraits de pulpe testiculaire sont prélevés chez des hommes stériles, contenant des cellules souches immatures, en quelque sorte des "embryons" de spermatozoïdes : les spermatogonies. Ces extraits de testicules sont ensuite mis en culture dans une boîte de petri. Pendant 72 jours, ces embryons de cellules reproductrices maturent, pour finalement se différencier en spermatozoïdes complets et totalement fonctionnels. Ils seront ensuite "cryoconservés jusqu'au désir de paternité et alors utilisés en fécondation in vitro avec micro-infection", précisent les chercheurs à l'origine de l'innovation.

Un milieu de culture qui mime les testicules

En réalité, la prouesse technique réside particulièrement dans le milieu de culture et de maturation de ces cellules in vitro. La boîte de pétri, en trois dimensions, recréer totalement le compartimentage d'un testicule humain. Car les spermatozoïdes se différencient par étapes, pour finalement déboucher dans les tubes séminifères et alimenter le sperme. La boîte de pétri incorpore également des cellules nourricières indispensables à la formation des spermatozoïdes : les cellules de Sertoli.
Une fois les spermatozoïdes fabriqués, ils sont injectés in vitro dans un ovule, comme lors d'une FIV classique. La technologie utilisée, confidentielle jusqu'alors, vient d'être brevetée en juin dernier. Les chercheurs précisent d'emblée que la mise en application de la technique sera contrôlée de près, pour des raisons éthiques, afin d'éviter tout risque de contamination des boîtes…

Tous les types de stérilité ne sont pas concernés

C'est en 2003, grâce à une étude publiée dans la revue Science, que l'on a découvert le principe de base permettant la fabrication de spermatozoïdes in vitro. Les chercheurs avaient alors annoncé que l'activité des cellules souches était indépendante de la production de spermatozoïdes. En d'autres termes, les cellules souches reproductrices pouvaient rester fonctionnelles, même sans produire des spermatozoïdes.
Par conséquent, la technique ne pourra pas s'appliquer à tous les hommes stériles…  Pour être éligibles, les hommes qui ne fabriquent pas de spermatozoïdes devront tout de même posséder des cellules souches reproductrices fonctionnelles. En France, ce dysfonctionnement précis est appelé "azoospermie non obstructive". Il concerne près de 5.000 hommes…

Une avancée pour les enfants traités par chimiothérapie

La technologie est également un extraordinaire espoir pour tous les enfants dont la fertilité est menacée par des traitements toxiques : chimiothérapie, radiothérapie… Dès le stade embryonnaire, les garçons possèdent des spermatogonies, mais ce n'est qu'à la puberté qu'ils se transforment en spermatozoïdes. Chaque année, plus de 800 enfants traités pour un cancer risquent de devenir stériles.
D'autre part, Kallistem précise que les enfants atteints de drépanocytose sévère ainsi que ceux opérés pour une cryptorchidie bilatérale (lorsque les deux testicules ne sont pas descendus dans le scrotum) pourront également bénéficier de cette spermatogénèse.
Pour l'instant, la technique n'en est encore qu'au stade expérimental, mais les chercheurs assurent que des essais précliniques démarreront dès l'année prochaine.
source : allodocteurs.fr

Dix règles d'or pour prévenir la mort subite du nourrisson !

Le CHRU de Montpellier organise lundi 21 septembre la première journée inter-hospitalière de prévention de la mort inattendue du nourrisson qui concerne environ 250 bébés chaque année en France. Or, on estime qu’un décès sur deux pourrait être évité grâce à des mesures de prévention.


Dix règles d'or pour prévenir la mort subite du nourrisson :
  1. Le bébé doit être uniquement couché sur le dos. Pas sur le côté, ni sur le ventre. Cette position l'aide à réguler sa température et à bien respirer. Son visage reste découvert et il ne risque pas d'enfouir sa tête dans le matelas.
     
  2. Choisir un lit à barreaux avec un matelas ferme, sans tour de lit. Le matelas doit être bien adapté aux dimensions du lit, le bébé pouvant se coincer entre les parois et un matelas inadapté.
     
  3. Le bébé doit dormir dans une gigoteuse ou "turbulette" sans couettes, oreillers, couverture ou tout autre élément qui pourrait l’étouffer s’il s’y enroule ou y enfouit son visage.
     
  4. Eviter les cales-bébés et les peluches afin que le bébé puisse rester libre de ses mouvements.
     
  5. La température idéale de la chambre est de 19°. Si la température est inférieure à 18°, ajoutez des vêtements (pas de couverture). Et si elle est trop élevée, découvrez le bébé. Aérer sa chambre matin et soir.
     
  6. Ne laisser en aucun cas le bébé dormir dans un lit adulte, qu’il soit seul ou non. Il est cependant possible de placer le lit du bébé dans la chambre des parents si vous souhaitez garder votre enfant à vos côtés.
     
  7. Ne pas bricoler de couchage occasionnel. Il est possible d'utiliser un lit parapluie (lit pliant) mais sans rajouter de matelas : seul le matelas très fin du lit parapluie assure une sécurité maximale.
     
  8. Personne ne doit fumer dans la maison, ni dans la voiture, y compris en l’absence du bébé car des composés toxiques subsistent plusieurs heures dans l'air ambiant.
     
  9. Respecter le rythme de sommeil et de repas du bébé. Être vigilant en cas de changement de rythme (long trajet en voiture ou fêtes familiales).
     
  10. En cas de pleurs importants et de refus de s’alimenter, mieux vaut amener le bébé chez un médecin.

source : allodocteurs.fr

IgNobel 2015 : rouler sur des dos d'âne pour diagnostiquer l'appendicite

La curiosité est le plus précieux outil du scientifique. Seul problème : si on lui laisse la bride sur le cou, il peut exercer cette curiosité sur n’importe quoi. Littéralement n’importe quoi. Depuis 1991, un prix humoristique est décerné chaque année aux Etats-Unis aux auteurs des recherches les plus surprenantes, celles qui font "d’abord rire, puis réfléchir". La 25ème édition de ces ig-Nobel (jeu de mot entre Nobel et ignoble) avait lieu le 17 septembre à l'université de Harvard.

IgNobel 2015 : rouler sur des dos d'âne pour diagnostiquer l'appendicite

25 ans d’absurde !

En 1955, le physicien Harry Lipkin et l’éditeur Alexander Kohn lancent le premier numéro du Journal of Irreproducible Results (le "journal des résultats irreproductibles"), revue humoristique "pour scientifiques". Entre deux dessins satiriques et articles dénonçant le manque de rigueur de certains chercheurs, les contributeurs du journal commentaient les publications savantes les plus surprenantes portées à leur connaissance.
Les prix ne sont pas nécessairement décernés à des recherches publiées dans l’année, mais bien souvent à des pépites exhumées par les rédacteurs des Annals of Improbable Researchdans les archives de publications scientifiques plus ou moins célèbres (souvent moins que plus !).
Ce n’est qu’en 1991 que le rédacteur en chef Marc Abrahams décide de distinguer par un prix spécial la crème des recherches scientifiques "qui ne peuvent pas, ou ne devraient pas, être reproduites". Ce sont les "IgNobel" (calembour mêlant Nobel et ignoble). Le succès médiatique de l’initiative est tel qu’en 1995, Marc Abrahams crée la revue Annals of Improbable Research, exclusivement dédiée aux recherches surprenantes ou absurdes.
Les IgNobel ne récompensent plus seulement les recherches douteuses, mais aussi et surtout celles dont les énoncés font "d’abord rire, puis réfléchir". Comment ne pas s’étonner qu’une équipe de scientifiques a publié un compte-rendu sur l’efficacité des cataplasmes en poitrine de porc pour arrêter les saignements de nez  ? Ou sur l’aptitude des chimpanzés à reconnaître des congénères en regardant des photographies de leurs postérieurs ?
Tous les IgNobel ne sont pas décernés à des travaux d’une rigueur scientifique à toute épreuve. L’an passé, des chercheurs ayant prétendu démontrer que les chiens préféraient "aligner leur corps selon un axe Nord-Sud" pour faire leurs besoins ne résiste pas longtemps à une analyse statistique critique… Mais le principal critère d’élection à un IgNobel reste la dimension insolite des postulats de recherche. Comment diable ces biologistes en sont-ils venus à se poser une telle question ?
Des prix satiriques émaillent également les cérémonies. L’an passé, le gouvernement italien a remporté l'Anti-Nobel d'économie pour "avoir fièrement rempli le mandat de l'Union européenne, faisant en sorte que chaque pays augmente la taille officielle de son économie nationale en incluant les revenus de la prostitution, des ventes illégales de drogue, de la contrebande et autres transactions financières illégales". Étonnamment, aucun représentant du gouvernement italien n’est venu retirer son prix.
Nous souhaitons un très joyeux quart de siècle aux IgNobel… Et sans plus attendre, nous vous dévoilons le palmarès 2015 !
source : allodocteurs.fr

Innovation : une PME française développe un collagène de synthèse

Le collagène est une protéine présente en très grande quantité dans notre organisme. Son rôle est de structurer les tissus comme la peau, les parois des vaisseaux sanguins, les tendons ou encore les cartilages. On peut facilement récupérer du collagène chez les animaux pour la médecine ou la cosmétique. Mais le collagène d'origine animale a des limites dans son application médicale. Une start-up française en collaboration avec le CHU de Dijon a développé un collagène de synthèse qui permettra peut-être un jour de stopper des hémorragies et de sauver des vies.


Lors d'un traumatisme, il n'est pas toujours facile de trouver l'origine d'un saignement pour colmater la plaie. Bien sûr, le corps humain dispose de son propre mécanisme de défense : la formation d'un caillot de plaquettes au niveau de la coupure. Mais pour jouer leur rôle, les plaquettes sanguines doivent être activées. C'est un des rôles peu connu mais primordial du collagène.
Une expérience permet de visualiser l'effet du collagène sur les plaquettes. Dans un tube à essai, un mélange de plasma et de plaquettes sanguines. Il suffit d'ajouter une goutte de collagène et le résultat est immédiat : les plaquettes s'activent les unes à côté des autres pour former des agrégats. En quelques secondes, les plaquettes s'agrègent. Elles se regroupent au fond du tube à essai.
Le collagène pourrait donc permettre d'arrêter une hémorragie. Mais à l'état naturel, les protéines de collagène sont très grosses. Et en les injectant dans le sang, elles risquent de créer de trop gros caillots et de former une thrombose. À Dijon, des chercheurs ont donc eu l'idée de créer un collagène de synthèse capable d'activer les plaquettes mais sans risque pour le patient.
"On recrée de l'ADN qui va correspondre à la structure finale de notre molécule de collagène. Cet ADN va être intégré dans des cellules, ces cellules vont intégrer cet ADN et se mettre à fabriquer naturellement du nouveau collagène comme si c'était une protéine qu'elles produisaient tous les jours", explique David Vandroux, biologiste, président de NVH Medicinal. Les cellules manipulées génétiquement produisent le collagène dans des fioles. L'étape suivante consiste à filtrer le mélange obtenu pour récupérer le précieux collagène de synthèse.
Pour tester l'effet du collagène obtenu et pour vérifier son innocuité, le produit est testé sur des souris in vivo. Les chercheurs ont injecté un traceur radioactif aux souris pour observer l'irrigation de leurs poumons. Puis dans un second temps, ils ont injecté plusieurs types de collagène. Résultat : lorsque les souris reçoivent le collagène de synthèse, leurs poumons restent parfaitement irrigués, le produit n'a pas d'effet thrombotique. Les chercheurs ont également montré qu'il active bien les plaquettes et qu'il ralentit le saignement des souris.
Dans les prochains mois, les chercheurs doivent encore étudier comment le collagène de synthèse se comporte dans le corps des animaux. Puis, si tout se passe bien, les premiers essais sur l'humain pourraient avoir lieu au cours de l'année 2018.
source : allodocteurs.fr

Un coeur imprimé en 3D pour aider les chirurgiens

Des chercheurs du MIT viennent de mettre au point un logiciel qui permet en quelques heures seulement de modéliser puis d'imprimer en 3D le coeur d'enfants souffrant de malformations cardiaques. Grâce à ces copies, les chirurgiens pourront mieux préparer l'intervention.

Un coeur imprimé en 3D pour aider les chirurgiens


Certains enfants naissent avec des malformations cardiaques qui nécessitent de lourdes opérations à coeur ouvert. Elles sont donc longuement planifiées en amont par les chirurgiens. Pour les assister, des chercheurs du MIT (Massachusetts institute of technology) et de l'hôpital pour enfants de Boston (USA) ont développé un système pour modéliser le coeur des patients, afin de l'imprimer ensuite en 3D.
L'équipe du MIT, dirigée par Polina Golland, professeure d'ingéniérie électronique et d'informatique, a ainsi créé un logiciel capable de modéliser seul le coeur du patient, selon un communiqué. Pour cela, il va analyser les images obtenues par IRM, qui livrent une succession de vues en coupe d'une partie du corps. Le programme en déduit alors la structure de l'organe, pour en faire un modèle 3D virtuel, qui pourra ensuite être imprimé en quelques heures.
Le procédé n'est cependant pas nouveau, et quelques maquettes de coeurs ont déjà été imprimées en 3D auparavant. Mais jusqu'ici, l'analyse des images pour délimiter précisément l'organe était réalisée manuellement par les médecins. Un travail de fourmi qui nécessitait près de 200 clichés et prenait une journée entière. Grâce au logiciel du MIT, l'analyse et la modélisation virtuelle sont réalisables en une heure environ, sur la base d'une dizaine de clichés seulement.

Grâce à la version 3D du coeur, les chirurgiens peuvent visualiser sa structure avant l'opération

Outre la rapidité de la fabrication, la maquette obtenue pourra aider les chirurgiens à mieux préparer leurs interventions. L'imagerie ne révélant pas toujours avec précision la structure cardiaque, la reproduction au millimètre près du coeur de leurs patients leur permettra de visualiser directement les particularités de l'organe avant la chirurgie, limitant les opérations exploratoires sur des enfants.
Pour l'heure, seuls dix jeunes patients ont bénéficié du traitement, mais pour Sitaram Emani, chirurgien cardiaque à l'hôpital de Boston, les avantages sont réels. L'accès à un modèle 3D du coeur avant l'opération permet non seulement de réduire le temps passé à découvrir l'organe lors de l'intervention mais aussi de limiter d'éventuelles imperfections lors de la chirurgie.
De plus, les modèles 3D ont "immensément simplifié les discussions avec les familles, pour qui l'anatomie est parfois floue", et leur ont permis de "mieux visualiser" et "comprendre leur situation", souligne le chirurgien.
Par ailleurs, d'après lui, en se basant sur la maquette en trois dimensions du coeur du patient, des prothèses sur mesure pourront, à terme, être réalisées.
En médecine, l'impression 3D a le vent en poupe et ne se limite pas qu'à la cardiologie : elle a permis de fabriquer des prothèses de visage, de main, ou même de trachée !
source : allodocteurs.fr