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La méningite : définition, symptômes, traitement !

La méningite est une inflammation des “méninges” qui sont les fines membranes enveloppant le cerveau et la moelle épinière.

Depuis 2010, le vaccin contre le méningocoque C est recommandé et remboursé chez tous les enfants, adolescents et jeunes adultes de 1 à 24 ans. Jeremy Maude / Mood Boa/REX/SIPA
La méningite infectieuse est une affection potentiellement grave qui nécessite un  diagnostic précoce et parfois un traitement urgent!

D’où ça vient ?

La méningite peut avoir des origines différentes. Elle peut être causée par :
- un virus, c’est la forme de la méningite le plus répandue (environ 70% des cas), généralement bénigne (elle se guérit en une semaine environ), à caractère saisonnier ;
- une bactérie, c’est la forme de méningite la plus grave, pouvant mettre en danger le pronostic vital. Dans ce cas, deux bactéries principales en sont responsables : Neisseria meningitidis (ménigite à méningocoque) etStreptococcus pneumoniae (méningite à pneumocoque). Dans 10% des cas, la méningite est causée par d’autres germes tels que Hæmophilus influenzaechez le nourrisson, le bacille de Koch, le Streptocoque B (responsables de près de 80 % des méningites du nourrisson), le staphylocoque doré ou par des parasites.
Cycle d’invasion d’une bactérie causant la méningite :
© Inserm, G. Duménil

La méningite à méningocoque

Elle représente un quart des cas de méningite bactérienne en France. Cette bactérie très fragile, circule entre les personnes par le biais des sécrétions respiratoires.Une fois dans l’organisme, elle se loge au fond de la gorge avant d’atteindre le cerveau, et cause une méningite.
Il arrive que la bactérie demeure à l’état non pathogène au fond de la gorge. Elle peut également se manifester par une simple angine ou une rhino-pharyngite. Dans ce cas, la bactérie sera tuée par le traitement de l'affection ORL. Si la plupart des porteurs sains ne tombent pas malades (10% à 25% de la population selon l’Organisation mondiale de la santé), ils peuvent néanmoins transmettre la bactérie potentiellement mortelle à d'autres personnes.
A SURVEILLER. L’infection devient grave si la bactérie se dissémine dans l’ensemble de l’organisme, provoquant une infection généralisée du sang et de différents organes. L’état de santé se dégrade et des tâches rouges ou violacées peuvent apparaître (c’est ce qu’on appelle le purpura fulminans) correspondant au passage du sang à travers des capillaires. Il s’agit d’une urgence médicale.
A noter qu’il existe plusieurs types de méningocoques, dits “sérogroupes”, dont les principaux sont A, B, C, Y ou W135 (les plus fréquents en France sont les méningocoques B, C et W135).
Mécanisme de l’infection à méningocoque :
©Inserm

La méningite à pneumocoque

En France, les infections à pneumocoque sont les premières causes de décès dus à des infections bactériennes chez l’enfant de moins de 2 ans. Le pneumocoque, germe très répandu chez les enfants et en général bénin, peut provoquer dans certains cas une otite, une pneumonie ou encore une méningite, cette dernière étant plus fréquente en hiver et au printemps.

Quelles sont les personnes à risque ?

Il existe des populations plus exposées :
- les nourrissons de moins de deux ans, les adolescents et les jeunes adultes jusqu’à l’âge de 24 ans ;
- les personnes âgées ;
- les personnes vivant dans une collectivité fermée (pensionnat, caserne, crèche à plein temps) ;
- les personnes dont le système immunitaire est affaibli (personnes prenant un médicament immunosuppresseur, personnes infectées par le VIH/sida, diabétiques...) ;
- les personnes en contact avec une personne atteinte de méningite ;
- les personnes séjournant dans une région où les épidémies de méningites sont fréquentes ;
- les fumeurs et les personnes exposées à la fumée de cigarette.

Quels sont les symptômes ?

Voici les principaux signes permettant de reconnaître une méningite :
- des maux de tête (qui peuvent être modérés) ;
- une sensibilité exacerbée à la lumière ;
- des vomissements ou nausées ;
- une raideur de la nuque (parfois difficile à apprécier) ;
- une fièvre supérieure à 38 degrés (peut être tardive et inconstante) ;
- une constipation (pas obligatoirement) ;
- une attitude en chien de fusil.
Campagne d’information sur la méningite :
Chez le nourrisson, les signes sont plus difficiles à identifier : une fièvre supérieure à 38°5 (pas automatiquement), des troubles du comportement (agitation ou somnolence), un refus de l’alimentation, un teint gris, la nuque molle et des convulsions.

Savoir reconnaître le purpura : le ministère de la santé a édité une brochure sur « comment reconnaître un purpura ». Elle est téléchargeable ici.

ATTENTION. Les infections à méningocoque peuvent avoir un début progressif et, compte tenu de la variabilité des symptômes, le diagnostic est difficile. Dans tous les cas, devant une fièvre inexpliquée accompagnée d’une nausée et d’une gêne à la lumière, il faut consulter un médecin de toute urgence.

Quel et le traitement ?

Dans le cas des méningites virales bénignes, seuls le repos et des médicaments contre la fièvre et contre la douleur sont nécessaires.
Si l’origine de la méningite est bactérienne, un traitement antibiotique sera administré en fonction des résultats issus de la ponction lombaire pour une durée variable selon la bactérie et l’évolution de la maladie.

Comment prévenir la méningite ?

Dès l’annonce de la maladie, les personnes qui ont été en contact proche avec le malade reçoivent un traitement préventif qui repose sur la prise d'antibiotiques et/ou de vaccins.

Le vaccin

Pour la méningite pneumocoque, un vaccin antipneumococcique est recommandé dès l’âge de 2 mois.
S’agissant de la méningite du méningocoque, compte tenu de ses nombreux sérogroupes, aucun vaccin ne permet de se prémunir contre toutes les méningites. Il existe des vaccins contre les sérogroupes A, C, Y et W135. Depuis 2010, le vaccin contre le méningocoque C est recommandé et remboursé chez tous les enfants, adolescents et jeunes adultes de 1 à 24 ans. Enfin, depuis décembre 2013, un vaccin contre la méningite à méningocoque B (qui reste le plus souvent mortel) est également disponible en pharmacie. 

Quelles sont les conséquences ?

En cas de non traitement ou prise en charge tardive de la méningite, il peut y avoir des séquelles, parmi lesquelles :
- une septicémie ;
- un coma, voire le décès ;
- des troubles de la mémoire ;
- des troubles du comportement ;
- un retard mental chez l’enfant ;
- une épilepsie ;
- une surdité bilatérale ;
- la cécité.

Des liens utiles pour s’informer

De la doc’

Par Iris Joussen
Sources : Ministère de la santé, Organisation mondiale de la santé

3 questions sur l'AVC !

Les "attaques cérébrales" touchent chaque année 130.000 français et les femmes sont plus "à risque" que les hommes.

AVC STEVE PREZANT / IMAGE SOURCE

Quel que soit leur âges, les femmes courent un plus grand risque d'accident vasculaire cérébral (AVC) que les hommes et devraient surveiller régulièrement leur tension artérielle, selon de nouvelles recommandations publiées jeudi 6 février par l'Association américaine du coeur (American heart association). Elles ont également plus de facteurs de risques favorisant des attaques cérébrales comme des migraines, la dépression, du diabète, et de l'arythmie cardiaque, relève cette même association.
L'AVC, qu’est-ce que c’est ?
Un accident vasculaire cérébral, plus simplement appelé “AVC”, correspond à une lésion du tissu cérébral due à une interruption de la circulation sanguine vers le cerveau qui n’est alors plus alimenté en oxygène.

Comment ça s’explique ?
Deux mécanismes peuvent être à l’origine de l’interruption de la circulation sanguine :

- dans 80% des cas, il s’agit de la formation d’un “bouchon” dans une artère souvent dû à l’accumulation de graisses sur la parois des vaisseaux sanguins (infarctus cérébral),

- dans 20% des cas, l’AVC est la conséquence de la rupture d’un vaisseau sanguin entraînant un épanchement de sang dans le cerveau (hémorragie cérébrale).


Source de l’image : Société Française Neurovasculaire

Quels sont les symptômes ?
60 % des victimes d’AVC meurent ou restent handicapés, il est donc important de connaître les signes avant-coureurs et d’agir rapidement. Le symptôme le plus fréquent d’AVC est un relâchement soudain du visage, du bras ou de la jambe, le plus fréquemment d’un seul côté.

Voici les autres signes :

- engourdissement ou paralysie du visage, du bras ou de la jambe, particulièrement d’un seul côté,

- difficulté à parler ou à comprendre, confusion mentale,

- trouble de la vision,

- difficulté à marcher, vertiges, perte d’équilibre,

- mal de tête intense de cause inconnue.

Attention, dans le cas d’un AVC mineur (appelé accident ischémique transitoire), les caractéristiques sont semblables mais elles sont plus bénignes et durent généralement moins d’une heure. Ces « mini AVC » sont souvent les signes avant-coureurs d’un AVC grave.
source : sciencesetavenir

VIDEO. Elle se filme pendant son AVC !

Pour prouver aux médecins que son état n'est pas dû au stress, Stacey Yepes va se filmer en pleine attaque cérébrale au volant de sa voiture.


Elle se filme pendant son attaque cérébrale pour apporter une preuve à ses médecins. ©Stacey Yepes

AVC. En avril dernier, alors qu’elle se rend à son travail en voiture, Stacey Yepes, une Américaine de 49 ans vivant à Toronto, va se filmer en train de faire une attaque cérébrale. Mais pourquoi avoir eu ce qui va s'avérer un très bon réflexe ?
Quelques jours avant cet épisode, Stacey Yepes avait pu constater d'étranges symptômes : le visage qui se déforme, des mots qu'elle n'arrive pas à articuler, des picotements à l'extrémité de ses orteils...
Inquiétée par ces symptômes, elle se rend à l'hôpital pour y être examinée. Mais les médecins lui expliquent alors que son état est probablement dû... au stress ! Une erreur qui coïncide avec les résultats d'une étude récente qui signalait le risque plus élevé chez les femmes de mourir d'un infarctus en raison d'un nombre plus important de faux diagnostics
Cette fois, je prends des images pour montrer ce qui m’arrive."
Stacey Yepes repart, mais n'est guère convaincue par ces explications. Peu de temps après, elle ressent donc à nouveau ce drôle d'état où elle n'est plus tout à fait elle-même. "La sensation revient", commente -t-elle dans la vidéo qu'elle décide de tourner à l'aide de son téléphone portable. "Je ne sais pas ce qui m'arrive", insiste-t-elle pendant qu'elle filme.
Elle explique vouloir prendre une vidéo de ce qui lui arrive pour pouvoir la montrer à ces médecins qui la croient trop stressée. Voici le résultat :
Après que les symptômes sont passés, elle se rend immédiatement à l’hôpital où on  au Krembil Neuroscience Center de l'hôpital de Toronto.
Là, les médecins lui expliquent qu’elle a probablement vécu une mini attaque ou un accident ischémique transitoire (AIT). L'AIT est une sorte de mini AVC qui correspond à une perte temporaire (moins d'une heure) de fonctions cérébrales due à un défaut d’irrigation de certaines zones du cerveau en raison de la formation de caillots sanguins. L'AIT ne laisse en général pas de séquelles graves.
Plus de peur que de mal pour Stacey Yepes qui a expérimenté et donc partagé les effets de ces petits AVC auxquels il faut toujours être attentif.
Le neurologue qui a pris en charge Stacey Yepes, le Dr Cheryl Jaigobin, explique ainsi que "les attaques peuvent survenir chez des personnes de n'importe quel âge, même chez ceux qui ne présentent pas de facteurs de risque particulier. C'est pour cela qu'il est essentiel que chacun puisse reconnaître les premiers signes d'une attaque."
Selon l'American Stroke Association (Association américaine des AVC) 795.000 Américains subissent une attaque chaque année et 137.000 en meurent faisant de ces accidents la quatrième cause de décès dans le pays.
source : sciencesetavenir