Biarritz : du sport sur ordonnance !



Depuis avril 2015, les médecins français peuvent prescrire du sport aux patients souffrant d'affections de longue durée. Une loi expérimentée depuis peu à Biarritz.


Le 10 avril 2015, les députés avaient voté un amendement proposé par Valérie Fourneyron, qui propose d’introduire le sport dans les ordonnances pour les patients souffrant d’affections de longue durée. © LOIC VENANCE / AFP

TEST. 30 minutes de natation par semaine, 1 séance de footing et un peu de marche à pied matin et soir : telle pourrait bientôt être la prescription de votre médecin ! Biarritz vient de se lancer dans l’expérience, en formant 22 médecins généralistes à prescrire des séances de sport aux patients atteints d'affections longue durée (retrouvez ici la liste des affections longue durée). Pendant 6 mois, les médecins remettront à leurs patients un podomètre afin de comptabiliser le nombre de pas qu’ils effectuent quotidiennement, ainsi qu’un "Pass’Sport Santé" constitué de questionnaires à compléter. Puis, après un mois, les patients seront réorientés vers des activités physiques adaptées - footing, vélo, gymnastique etc.

De nombreux bénéfices

Le 10 avril 2015, les députés avaient voté un amendement proposé par Valérie Fourneyron, visant à introduire le sport dans les ordonnances pour les patients souffrant d’affections de longue durée. Les premiers à avoir expérimenté ce dispositif était la ville de Strasbourg, dès 2012, avec quelque 170 médecins habilités à prescrire des séances de sport. "De nombreuses études ont déjà prouvé les vertus du sport pour la santé. En termes de cancer, il permet notamment de limiter les risques de développer un cancer du côlon ou du sein, notamment", indique l'Institut Curie dans un communiquéIl contribue également à réduire notablement le risque de récidive et aide à lutter contre les effets secondaires des traitements." Plus largement, l'activité physique permet de maintenir un poids santé et de limiter ou retarder l’apparition des nombreuses pathologies, notamment les maladies métaboliques ou cardiovasculaires.
FINANCEMENT. À Biarritz, des associations ciblées sont partenaires de ce test grandeur nature, financé pour l’heure de manière partagée entre les autorités publiques et les mutuelles. Ainsi, le patient n’a que 10 euros à débourser pour participer à ces activités.
source : sciencesetavenir