Des tests pour un vaccin expérimental contre Ebola ont lieu dans les laboratoires de GlaxoSmithKline et NewLink Genetics.
Des dizaines de milliers de personnes devraient bénéficier d’ici janvier d’un vaccin expérimental contre la fièvre Ebola en Afrique de l’Ouest, selon l’OMS. Immuniser l’ensemble de la population reste cependant un défi plus lointain.
Des premiers essais cliniques sont en cours dans les laboratoires de GlaxoSmithKline et NewLink Genetics . Cinq cents volontaires doivent y prendre part dans une série de pays dont les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, l’Allemagne, la Suisse, le Mali, le Gabon et le Kenya.
Des résultats attendus pour décembre
Les résultats concernant la sécurité et la réponse immunitaire des patients volontaires sont attendus pour décembre. Les vaccins pourront ensuite être distribués au début de l’année à des groupes comprenant des travailleurs de santé directement exposés au virus, a annoncé Marie-Paule Kieny, sous-directrice générale de l’OMS pour les systèmes de santé et l’innovation.
« Ces données sont absolument cruciales pour permettre une prise de décision concernant le dosage (des vaccins) qui devraient être envoyés dans le cadre des tests d’efficacité en Afrique », a-t-elle ajouté lors d’une conférence de presse.
Le dosage déterminera le rendement ou le nombre total de vaccins disponibles pour les tests sur une population plus large qui auront lieu en Afrique, a précisé Marie Paule Kieny. « Il existe toujours un risque d’échec », a toutefois nuancé la sous-directrice de l’OMS.
Un plan de financement encore à établir
« Le plan de financement n’a pas encore été établi, mais ce sur quoi nous travaillons pour le moment est basé sur l’hypothèse que le financement proviendra des pays qui apportent actuellement leur aide, soient les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, la Norvège, l’Allemagne et de nombreux autres ainsi que l’Alliance globale pour les vaccins et l’immunisation (Gavi). »
L’Alliance basée à Genève procure des vaccins à des prix abordables pour les pays en développement.
Outre GSK et NewLink, Johnson & Johnson travaille sur un vaccin qui devrait débuter les essais cliniques en janvier, tandis qu’Inovio Pharmaceuticals se penche sur un vaccin à ADN attendu lui pour les tests cliniques au premier trimestre 2015 , a annoncé Marie-Paule Kieny.