Classement des PACES : les 5 points à retenir pour choisir la vôtre

Quels enseignements tirer de notre enquête sur la réussite en PACES (première année commune aux études de santé) dans les 38 universités de France ? Que les taux de réussite dans les filières médicales varient fortement d'une fac à l'autre, mais pas seulement... Quels sont les concours les plus sélectifs ? Est-ce valable de redoubler ? Vaut-il mieux se focaliser sur un concours ?... Voici de quoi trouver les réponses à ces questions utiles pour peaufiner votre stratégie.


Le concours de médecine est-il le plus sélectif ?


Comme le montre notre enquête, le taux de réussite en PACES dans les universités qui ont répondu à notre questionnaire varie de 14,39 % à 38,89 % toutes filières médicales confondues (1). En médecine, les taux de réussite varient de 11,96 % à 29,23 %. Contrairement à ce que l'on croit trop souvent, le concours de médecine n'est pas le plus sélectif. La moyenne des facs s'élève à près de 19 %, contre 17 % en pharmacie et 7 % en sage-femme et en odontologie. Si en médecine, le nombre de candidats est élevé, le numerus clausus l'est aussi (7.492 places en 2013-2014). Dans les autres filières, le numerus clausus est beaucoup plus faible (1.200 en odontologie, 3.099 en pharmacie, 1.016 en sage-femme en 2013-2014), alors que le nombre de candidats qui tentent leur chance reste important.

De même, les facs les plus sélectives ne sont pas forcément celles que l'on pense. Par exemple, Paris-Descartes et l'UMPC (université Pierre-et-Marie-Curie), réputées parmi les plus difficiles, obtiennent au final de bons taux de réussite en médecine (respectivement 18,25 % et 18,14 %). Ces deux universités bénéficiant de deux des plus grands numerus clausus.

Redoubler sa PACES vaut-il la peine ?


Les doublants/triplants améliorent-ils nettement leurs chances d'une année sur l'autre ? Oui, dans la plupart des universités. En médecine, par exemple, on compte environ 60 % de doublants/triplants reçus contre 40 % de primants. Mais ce sont dans les trois autres filières que le vent tourne incontestablement en leur faveur.

Restent certains cas particuliers... Dans plusieurs universités, comme Caen, Grenoble 1 ou Lille 2, les primants sont aussi performants (voire légèrement plus) que les doublants et triplants en médecine. En PACES, il faut toujours viser la réussite dès la première tentative...

Se concentrer sur un concours ou en tenter plusieurs ?


Moins de la moitié des universités ont pu indiquer le nombre de reçus parmi les candidats à un seul concours : ceux qui visent à tout prix une filière. En général, il est déconseillé de ne pas s'inscrire à au moins un concours "de secours", surtout pour les doublants. D'autant plus que les programmes et les coefficients aux épreuves ne sont pas si différents d'une filière à l'autre.

La plupart du temps, ces étudiants qui ne visent qu'un concours n'augmentent pas significativement leurs chances, surtout en médecine. Mais là encore, on constate des exceptions : à l'université de Versailles-Saint-Quentin, par exemple, les "super-motivés" réussissent beaucoup mieux en pharmacie (50 % de reçus contre 8,35 % pour l'ensemble des candidats).

Y a-t-il des facs plus scientifiques ?


Le programme de la PACES est national. Mais si les intitulés des UE (unités d'enseignement) sont communs, le contenu des cours peut varier. D'ailleurs, chaque faculté choisit librement le programme de l'UE spécifique à chacun des quatre concours et fixe ses propres coefficients aux épreuves. Ainsi, Paris-Descartes revendique l'importance qu'elle accorde aux matières scientifiques (chimie, biochimie, physique, biophysique, mathématiques, biologie) aux épreuves de concours du premier semestre. Pour autant, cette fac n'est pas celle qui accueille la part la plus importante de bacheliers scientifiques : elle en recense 90 % contre 97 % à l'UVSQ ou encore près de 96 % à l'UPMC, Nantes ou Tours. En PACES, la spécialité du bac (maths, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, etc.) importe peu.

Des facs sont-elles plus faciles que d'autres ?


Existe-t-il des facs de cracks ? En Île-de-France, le SADEP (Service interacadémique d'affectation des étudiants en PACES), rattaché au rectorat de Paris, doit répartir équitablement les bacheliers de chaque mention entre les universités. Mais les affectations dépendent également des vœux formulés par les candidats sur le site APB, ainsi que de l'académie dans laquelle ils ont obtenu leur bac et de leur série. En pratique, la part de représentation de chaque mention varie donc d'une fac à l'autre. Ainsi, l'UPMC compte près de 50 % de mentions très bien ou bien quand l'université Paris-Sud en recense 39 %.
D'autres critères de choix
Mais ne vous basez pas uniquement sur toutes ces statistiques pour choisir votre fac. La PACES est bien différente du lycée... Votre premier critère doit rester la proximité de l'université avec votre domicile, pour réduire au maximum vos temps de trajet. Du reste, les facs admettent en priorité les bacheliers de leur académie, voire des départements les plus proches dans le cas de l'université d'Angers, qui expérimente le parcours PluriPASS à la rentrée 2015.
Peuvent aussi entrer en ligne de compte la localisation des hôpitaux rattachés aux UFR (unités de formation et de recherche) où vous effectuerez vos stages,"l'ambiance" (grande ou petite fac, fort esprit de compétition ou entraide...), le tutorat et vos projets professionnels...
source : letudiant.fr