Les études de médecine, une filière convoitée mais difficile. Si bon nombre de lycéens aspirent à la rejoindre pour leurs études supérieures, la majeure partie d'entre eux échoueront en PACES. Une triste réalité qui interpelle.
"Ils n'ont plus rien". Jérôme Etienne, le doyen de la faculté de médecine de Lyon, s'inquiète pour les 15% d'étudiants qui seront exclus de la faculté à l'issue de la première session d'examen de la PACES . Un véritable "traumatisme" pour eux, surtout pour ceux ayant travaillé dur depuis deux ans. Sur les 3 400 étudiants que la première année commune aux études de santé compte,411 d'entre eux seulement intégreront la seconde année de médecine. Une réalité difficile à prendre en compte pour ces étudiants qui aspirent tous à la réussite. Si beaucoup d'entre eux arrivent avec l'idée que devenir médecin cela veut dire "sauver et guérir les patients", Christine Vinciguerra, doyenne de la Faculté de pharmacie de Lyon, prévient : "médecine, ce n’est pas Grey's Anatomy ou Docteur House". Ne pas avoir trop de fantasmes et rester réaliste, voilà les deux conseils clefs de Mme Vinciguerra.
Pour se faire une idée précise de ce qui les attend, les étudiants peuvent d'ores et déjà se fier à leurs résultats au baccalauréat. En effet, au quotidien Le Progrès, Jérôme Étienne déclare :"Réussissent les étudiants issus de la filière scientifique ayant une bonne mention au bac : les « très bien » réussissent à 70 %, les « bien » à 20 %, les « passable » ou sans mention moins de 1 %". Au-delà des résultats passés, une bonne préparation mentale est indispensable à la réussite. Conditions et rythme de travail en première année ne sont pas évidents voire difficiles . Si le professeur fait cours dans un amphithéâtre, les étudiants se répartissent dans plusieurs salles où le cours est retransmis via des écrans de visioconférence. Une réalité bien différente de leurs attentes qui frappe parfois de plein fouet leur motivation.