Prothèse d'épaule : de la chirurgie à la rééducation, un traitement sur mesure !

Une prothèse pour remplacer une articulation vieillissante ou abîmée, c’est aujourd’hui banal. Le résultat, c’est le plus souvent une mobilité retrouvée et des douleurs qui disparaissent. Mais en quoi consiste l’opération de pose d’une prothèse d’épaule, et quelles sont les suites ?

    Pourquoi remplacer l’épaule par une prothèse ?

    La cause la plus fréquente de pose d’une prothèse d’épaule, c’est que le cartilage est abîmé. Le plus souvent par l’âge, mais aussi des charges excessives (comme certains métiers, mais aussi la pratique d’un sport intensif) ou une maladie comme l'arthrite. Les épaules blessées, où les tendons ont été arrachés, voient aussi le cartilage s'abîmer plus rapidement.
    Enfin, on pose parfois des prothèses d'épaule en cas de fracture compliquée de l'articulation, notamment chez les patients âgés ou qui souffrent d'ostéoporose. La priorité est alors de récupérer la mobilité et d'éliminer les douleurs, alors que pour des patients jeunes il est important de préserver l'os autant que possible.


    Prothèse d'épaule, plusieurs solutions

    Il existe plusieurs sortes de prothèses. La prothèse totale remplace l'articulation entière, c'est-à-dire le haut arrondi de l'os du bras (la tête de l'humérus) ainsi que le glénoïde, la cavité de l'omoplate dans laquelle l'humérus s'insère. Mais si seul un de ces deux éléments est abîmé, on ne remplacera que celui-là en utilisant une prothèse partielle. On utilise aussi depuis quelques années une prothèse dite inversée. Cette procédure consiste à supprimer la tête de l'humérus et à la remplacer par une cavité, alors qu'on fixera sur l'omoplate une pièce arrondie. C'est une très bonne solution dans certains cas où les tendons sont abîmés, ou chez les patients âgés.

    Quelle opération, quelles suites ?

    L'opération pour poser une prothèse d'épaule n'est pas trop lourde : quatre à cinq jours à l'hôpital sont généralement suffisants. L'opération en elle-même dépend du type de prothèse posé, mais on procède toujours à une anesthésie générale. Comme l'épaule n'est pas nécessaire pour se déplacer, le patient peut rapidement reprendre des activités à peu près normales - si celles-ci ne font pas intervenir l'épaule opérée, bien sûr ! La rééducation commence assez rapidement après l'opération – deux semaines pour une prothèse partielle, trois pour une prothèse complète. Il faut compter plusieurs semaines de convalescence avant de retrouver une mobilité optimale, mais les douleurs disparaissent dès la fin de l’opération.

    source : e-sante.fr