Diabète : brûler une partie de l'intestin pour mieux contrôler la maladie ?



Bonne nouvelle pour les diabétiques. Une approche très prometteuse qui consiste à détruire par la chaleur une partie de la muqueuse du duodénum, permettrait un meilleur contrôle de la glycémie.


Les personnes atteintes de diabète de type 2 doivent contrôler régulièrement leur taux de sucre dans le sang à l'aide d'un lecteur de glycémie. ©E. M. Welch / Rex Featu/REX/SIPA

DIABÈTE. Une équipe belge de l’hôpital Erasme de Bruxelles, associés à une start up américaine Fractyl, propose une nouvelle approche originale dans le traitement du diabète. En pratique, il s’agit d’une intervention chirurgicale non invasive réalisée par simple endoscopie, sans chirurgie. Appelée "resurfaçage duodénal", elle consiste à détruire par la chaleur une zone précise située au niveau du duodénum (la première section de l’intestin, proche de l’estomac) : celle intervenant dans la résistance à l’insuline et donc le contrôle glycémique (le taux de sucre dans le sang).
Selon un communiqué de l’hôpital Erasme – qui tiendra une conférence de presse le 31 juillet 2015  les premiers résultats d’une étude réalisée auprès de 40 patients ainsi traités depuis le mois de mai 2015, simultanément à Bruxelles et Rome, en Italie, sont encourageants. Les patients inclus dans cette étude sont âgés de 28 à 75 ans et sont diabétiques depuis moins de 10 ans.

Une méthode révolutionnaire ?

Rappelons que le diabète, qui concerne 400 millions de patients dans le monde, est une maladie souvent mal contrôlée dont les conséquences sanitaires sont majeures (cécité, insuffisance rénale, amputation). Autant de raisons qui rendent essentiel le contrôle de la glycémie. Or, on estime que dans près d’un cas sur deux, le traitement classique (modifications diététiques, médicaments oraux, injections d’insuline) ne permet pas un contrôle suffisant de la glycémie. D'où l’espoir suscité par l'approche de médecins belges. Mais d’autres travaux devront être conduits pour confirmer ou non l’intérêt de cette nouvelle approche que l’équipe de l’hôpital Erasme n’hésite pas d’ores et déjà à qualifier de "révolutionnaire".
source : sciencesetavenir